Bien sûr, on nous servira encore le discours selon lequel seul l’électeur est à même de juger de l’innocence d’un élu, lui donnant ainsi une virginité judiciaire par les urnes. Combien de fois dans le prétoire avons-nous entendu « je ne peux pas être coupable, j’ai été réélu » ? Argumentation facile quand on sait que l’électeur n’a que le choix de ne plus aller voter pour marquer sa désapprobation de la classe politique. De quelle approbation de quelle absolution l’élu peut-il se prévaloir quand dans bien des cas il ne doit son élection qu’à deux électeurs sur dix ?
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