Si l'on regarde, aujourd'hui, certaines oeuvres de Knopff, on peut songer, devant Memories, aux femmes de Paul Delvaux. Si les unes sont habillées et les autres souvent dévêtues, le film du vêtement ne change rien à nos désirs, ni aux leurs; elles nous interpellent dans une égale absence d'elles-mêmes, les yeux au loin, sans signe de vie pour les identifier, sans lien aucun pour les rendre complices; secrètes, répétitives, elles appellent peut-être, elles évoquent sans doute, elles ne communiquent point.