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Citation de Charybde2


Quoique de basse extraction, Recep Tayyip Erdoğan parvint au faîte du pouvoir porté par l’esprit du temps et une pugnacité à toute épreuve. Après son galop d’essai, quand de judicieux experts en géopolitique l’étiquetaient « islamo-démocrate », on commença à le surnommer le Sultan, d’abord par dérision, ensuite avec une pointe de crainte car il faisait preuve d’un naturel ombrageux. (…)
On ne sait si Recep Tayyip Erdoğan appréciait Dario Moreno, chantre de Brigitte Bardot, mais on est plutôt enclin à en douter. Très jeune, Erdoğan avait pris en grippe la Turquie laïque d’Atatürk. Car la Turquie d’Atatürk avait aboli le Califat, supprimé le ministère des Affaires religieuses, celui des Fondations pieuses et corrélativement les tribunaux islamiques. Dans la Turquie d’Atatürk, les femmes avaient répudié le voile, le fez était prohibé comme désormais la polygamie. Mollahs et muftis se virent, bon gré mal gré, renvoyés strictement à leurs minarets. L’antique basilique Sainte-Sophie, joyau de Constantinople, fut convertie en musée. Tout cela pris ensemble déplaisait à Recep Tayyip Erdoğan pour des raisons qui lui appartiennent.
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