(Extrait d'un entretien avec Nicolas Grimaldi)
La tendresse, plus que l'amour, dites-vous?
Par son caractère univoque - un seul être me manque et tout est dépeuplé, et à l'émerveillement de la voir se mêle la crainte de la perdre -, tout amour véritable est angoissé. Tandis que la tendresse est le partage soucieux d'une condition commune. Le soucis que manifestent mes anciens élèves les uns pour les autres m'a fait pressentir que rien n'est plus précieux au fond de nous que la mutualité de nos émotions. C'est ce que je retrouve en écoutant une heure par jour les derniers quatuor à cordes de Haydn.
(Philosophie Magazine 139, Page 72).