Pier Giorgio Borbone

L’armée mongole, forte d’environ 50 000 hommes, était entrée en Syrie en septembre 1281. Pour des raisons que nous ignorons, le khan avait préféré en confier le commandement à son frère Mengü Temür et était demeuré en deçà de l’Euphrate, engagé dans une vaste battue de chasse dans le district de Mossoul.

Faisaient partie des troupes mongoles, des contingents d’Oïrat et de
Géorgiens, outre des Arméniens commandés par leur roi Léon III ;
ceux-ci constituaient l’aile droite.

L’offensive contre les Egyptiens du sultan Qālā’ūn se produisit le 30 octobre 1281 près de Homs ; l’aile droite de l’armée mongole mit en déroute le gros de l’armée égyptienne, mais l’aile gauche et la formation où se trouvait Mengü Temür, au centre, s’effondra face à l’attaque imprévue d’un contingent de bédouins: la bataille s’acheva par la défaite des Mongols.

Apparemment, la diffusion du christianisme auprès des peuples turco-mongols ne connut pas d’opposition théologique, ni de persécution.
Peut-être même que la culture des turco-mongols, caractérisée par la conception d’une divinité « céleste » (gök tengri), a facilité l’introduction
de conceptions théologiques telles que le monothéisme. Le monde religieux turco-mongol pouvait admettre qu’auprès du gök tengri
pouvait coexister un autre dieu, qui pouvait même être identifié à lui. L’adoption de la nouvelle religion ne fut toutefois pas passive : de la culture turco-mongole émanent certains usages appris auprès des chrétiens d’Asie centrale.