Fragment de journal 1961
extrait 1
Je sais pourquoi je me réveille avec tant de force au cœur :
la force d’absorber la nouvelle, la douce
puissance du jour, réveillé avant moi,
et d’exprimer avec les mots les plus découverts
l’absolu déjà atteint en secret
et en paix : c’est de la douleur, ma douleur qui toujours
a une raison, elle n’est jamais sans objet,
ce n’est pas une névrose : c’est de la colère, de la déception,
de la peur, de la fureur, qui physiquement
maintenant m’ensanglantent la poitrine, la gorge.
…
31 juillet 1961
/Traduction René de Ceccaty