Extrait de la nouvelle "L'usine à mort".
Sa beauté s'est fanée avec le temps. Elle se meurt d'ennui, de désespoir dans une vie ou chaque bout de pain est compté, ou chaque carré de tissus est lavé, relavé, reprisé. Nous sommes laids, pauvres. Nous n'allons plus danser dans nos beaux habits du dimanche. Elle ne se maquille plus, se coiffe à peine.
Elle meurt debout et je meurs de ne rien pouvoir faire.
Alors, j'ai trouvé ce travail.
Et j'envoie à la mort autant d'êtres que je peux. Je suis efficace, ordonné, silencieux. L'employé modèle.