Partir
Et pour s’en détacher
nous aurons ensemencé cette terre de mots
l’orage les emporte
L’image tronquée du ciel
les colore parfois – on dirait
de grands jarres éclatées
sous la poussée violente du désir
d’accéder à la lumière
Plus loin que la houle des oliviers
bien plus loin que le gel
comme un murmure incontrôlable
ce front naissant de l’aube
porteuse d’évidences