Quels que soient les efforts, la précarité physique ou les difficultés intellectuelles demeureront, car à la différence de la maladie, la précarité du handicap est une instabilité étirée dans le temps. Cette instabilité est ressentie comme un entre-deux permanent : entre le normal et l’anormal, entre la reconnaissance et le mépris, entre le temps du développement et le temps du retard. Elle devient indissociable de la construction psychique de soi.