AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de rkhettaoui


Stendhal comme Blum n’en deviennent pas moins de solides auditeurs au Conseil d’État, des fonctionnaires rigoureux dans leurs analyses juridiques qui n’entendent pas se détourner pour autant de l’objet de leur passion, la recherche éperdue du bonheur, de l’amour, mus par « l’avidité amoureuse, formée ou forcée par la lecture, alimentée par la rêverie [qui] dépendait de l’imagination seule  ». L’amour est la grande affaire de leur vie, l’amour attendu, recherché, conquis de haute lutte. Stendhal, le romantique, échoue pourtant à conquérir l’être aimé, ses maîtresses lui échappent et l’accomplissement de ses désirs demeure davantage de l’ordre de l’imagination. Léon Blum y parvient, lui, sans même respecter les fameuses étapes de la « cristallisation » prescrites par son « frère » Stendhal. À ses yeux, ce dernier « ne connut jamais l’impulsion dominatrice des sens dont la femme subit confusément l’empire et qui oblige l’homme à risquer  » !
Tout au long de sa vie, Blum fait figure de jeune homme décidé et entreprenant, il reste fidèle à l’adolescent rêveur qu’il a été, il conserve l’audace de Julien Sorel, le courage de Fabrice, les rêves de Lucien, préserve, mieux que Stendhal qui recule devant l’action, leur jeunesse, leur rêve de bonheur, leur optimisme jusqu’à en faire, dans les moments les plus tragiques, la règle essentielle de sa propre vie.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}