Si ces galaxies s’écartent ainsi aujourd’hui les unes des autres, il est évident qu’à une époque antérieure à la nôtre, elles étaient plus rapprochées. Remontons loin dans le passé, nous découvrons un corps dont les molécules ne sont plus séparées par des gouffres d’espace. Eloignons-nous encore dans le temps aussi loin que notre imagination puisse le faire, et nous voyons ces archipels très près les uns des autres, serrés les uns contre les autres, les étoiles s’écrasant sur les étoiles, les atomes sur les atomes, en un univers singulièrement restreint, d’une concentration de matière prodigieuse, d’une densité telle qu’un centimètre cube de ce magma primitif pouvait peser quelque cent millions de tonnes !