Le vieil homme ne craint pas ces bandits en herbe ni cet étrange fusil, tout en longueur, dont parlait son voisin, un survivant de la
dernière guerre. « Mauser. Fusil allemand. Il peut tirer plusieurs cartouches d’affilée. » C’était donc ces détonations inconnues qu’il a entendues. Ce jeune exalté a dû le voler à un combattant de cette saloperie de guerre. Ottavio le fixe. « C’est bien ce bâtard que j’ai croisé au marché ! ». Son regard plein de haine transperce les décorations en zinc et embrase le jeune fasciste à la tête de cette bande d’assassins. Le problème, c’est que c’est ce gamin qui tient le fusil.