XXXVII
Extrait 2
O cruelles saisons revenues à mes yeux,
ô fouets, garrots, poignards,
ô pays barbelés,
ô solitude du supplice,
ô fusillades du cristal,
ô têtes de cuir et de plomb,
ô chevelures d’anges,
ô regards à jamais regards,
ô caravanes vers le sel, vers la soif, vers
les sépulcres blanchis,
ô mains désertes, étreintes desséchées,
galops éteints vers les fontaines,
ô paroles, paroles
perdues tandis qu’un océan de haines
emporte le bateau d’un enfant sans étoile.
p.47-48