Tout d'abord je remercie Babelio et l' Editeur de m'avoir fait parvenir ce joli livre des souvenirs d'enfance de l'auteur Pierre Gancel né en 1918 et décédé à l'aube de sa centième année.
Souvenirs d'un gamin de 10/12 ans dans les années 1930 principalement.
Tous les sujets d'une vie y sont abordés, mais en grande majorité la vie de famille dans la campagne normande, ses us et coutumes d'antan.
Les personnages y sont décrits avec le souci du détail et une justesse, une gentillesse et parfois un humour rempli d'admiration.
Une vie du terroir si dure parfois tournée vers la nature, le respect, la joie de vivre, la plaisir d'apprendre et de transmettre.
Ce que je pourrais dire de négatif sur l'écriture (si je peux me permettre ?), ce serait d'y avoir trouvé dans certains chapitres un peu trop de détails, de minutie d'écriture ce qui a enlevé de la profondeur au récit.
Je n'ai pu lire qu'un ou deux chapitres de suite, comme un documentaire car l'auteur a sans doute voulu (volontairement ou non) garder une certaine distance afin que ce livre ne soit pas trop intimiste.
Cependant, j'y ai trouvé ce que je recherchais.
Certains de mes souvenirs de petite enfance passée à la campagne : l'école et son encre violette, les colporteurs qui sillonnaient les routes, les fêtes de villages, les artisans aujourd'hui disparus, les journaliers dans les fermes, les jardins potagers, les rituels dominicaux, les fêtes foraines, les remèdes de grand-mère, les habits du dimanche, les repas familiaux.
Beaucoup, je pense, y trouveront eux aussi leurs racines en épluchant ces souvenirs qui font revivre l'enfance de l'auteur.
Qui n'envierais pas cette famille d'avoir eut un écrivain parmi eux, qui fait vivre ou revivre toute une famille et les pans de leur histoire ?
Une belle lampe à pétrole qui luit pour toujours !
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Autobiographie magnifique! Pour le résumé: lisez la 4ème de couverture. Ici vous aurez une bouffée "d'ancien temps" : odeurs de sciure, forêt et lampe à pétrole. Imaginer aussi l'odeur de la sueur de ces travailleurs... Et bien d'autres thèmes du quotidien. Anecdotes familiales alternent avec de simples témoignages sociologiques.
Petits chapitres thématiques qui peuvent être lus indépendamment les uns des autres. Illustrations personnelles ou photos / cartes postales thématiques.
Lecture d'un chapitre comme une petite "sucrerie". Pas du tout " c'était mieux avant".
Parfait choix si comme moi, vous aimez les vieux et leurs histoires, ou si vous cherchez un cadeau pour un petit/moyen lecteur de plus de 65 ans rural...qui aimera retrouver tout le vocabulaire technique de l'époque.
Merci Babelio via l'opération masse critique et les éditions Eurocibles. Bravo à Pierre GANCEL pour cette "encyclopédie" sans prise de tête
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Cet ouvrage possède la saveur des souvenirs lointains de la france rurale de mes grands parents qui ponctuaient ça et là les repas des vacances de mon enfance ("Tu sais de mon temps...")et à ce titre il méritait toute mon attention. Je dois dire qu'en recevant ce livre (dans le cadre de la masse critique de babelio que je remercie ainsi que l'éditeur), je m'attendais à une trame narrative plus ténue. Il s'agit en fait d'un recueil de tranches de la vie ordinaire, organisées de manière plus thématique que chronologique, d'une période visiblement idéalisée par son auteur.
On sent poindre, de manière à peine voilée, le fameux"c'était mieux avant" dès les premières pages (mais n'est-ce pas finalement le lot de chaque personne qui vieillit sur cette Terre?). On lui donnera tour à tour tort ou raison selon les cas, mais une chose est sûre Pierre Gancel ne triche pas avec le sentiment de douce nostalgie qui l'habitait quand ces lignes ont été écrites.
Il nous livre un témoignage honnête d'une époque et d'un lieu où le sentiment de liberté tutoyait la dureté d'une vie de labeur, où la nature, les cérémonies religieuses et les saisons dictaient le quotidien des hommes et où la fraternité ambiante était l'alliée maîtresse de la curiosité exacerbée des bambins, avides de découvrir le monde de leurs aînés. Il en émane à la fois une impression de douceur et de simplicité mais on se prend bientôt à rechercher des marques de fantaisie tant tout semble ordonné.
Au niveau du style littéraire, on trouve un vocabulaire riche, orné d'expressions normandes et de termes tombés en désuétude qui ajoutent à la saveur des récits d'antan. le "nous" est, dès que possible, préféré au "je" et va accoler à l'auteur la plupart du temps son petit frère Hippolyte ou encore les autres enfants du bourg. Il donne le sentiment, à la fois que le ressenti de l'auteur est forcément le même pour ceux qui l'entourent (ce qui est peut-être le cas mais comment le savoir?), et qu'il souhaite maintenir pudiquement une certaine distance vis à vis du lecteur.
Malgré quelques anecdotes rafraîchissantes, cette absence de proximité et ce côté plus factuel qu'intimiste, m'ont clairement fait défaut pour apprécier davantage ma lecture. le découpage en chapitres thématiques, s'il ne m'a personnellement pas séduite, offre indéniablement de précieux avantages dans le cadre d'une lecture détachée ou d'un travail de documentation.
Pour ajouter à l'immersion, le livre est savamment agrémenté de diverses photos d'époque.
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