Pierre Moreno

Trouvé dans une boîte à livres, je me suis dit: "Chouette ! un texte gratuit sur l'Invitation au voyage (thème de BTS sur lequel je travaille). Je ne connaissais pas les Polder, ces opus de la revue Décharge, ni la revue d'ailleurs et je suis nulle en poésie. Même si je n'ai pas compris grand chose - comme chaque fois que je lis de la poésie - ça m'a plu. Il y a dans ces deux longs poèmes de belles trouvailles comme "la lune juchée sur ses talons d'ivoire", "relever à l'aube le chant des oiseaux" ou "l'âme en visière, je t'attendais." Une lecture plaisante.

Voilà un récit qui ne se prend pas au sérieux, qui joue avec la langue de façon réjouissante, jubilatoire, jusqu'à l'absurde. L'univers dans lequel on plonge ressemble à une farce grinçante et poétique: des factions ennemies se disputent le droit de représenter leur idole, Arthur Rimbaud, appelé le Maître, ou l'Autre, car elles ne peuvent prononcer son nom trop sacré. Suite à un meurtre et un massacre au cazu marzu lors d'une cérémonie à Chalebîle-Bréviaire, Alban doit suivre la piste principale en Chicorée du nord, foyer de tous les maux. A cela s'ajoutent une histoire d'amour poignante avec Pénélope, qui lutte contre un cancer du sein, et Oliver Laguita, qui est entré dans le jeu virtuel infernal de l'Abyssinside.

J'ai trouvé le texte parfois un peu dense, il faut s'accrocher avec les allusions littéraires ou lexicales, mais la poésie descriptive ou les idées l'emportent largement (le sein d'eau de Pénélope avec les poissons pour manger les cellules contaminées par exemple).

La lecture du "Potager de Nietzsche" est très rapide car le texte est assez court. C'est une pièce de théâtre où le burlesque rencontre l'absurdité, et qui m'a laissé assez perplexe. L'auteur met en scène la crédulité de patients (supposés souffrir de diverses formes de névroses), qui vont être subjugués et mystifiés par un "docteur" leur proposant des solutions toujours plus absurdes et sans aucun sens. J'ai plutôt été dubitative à la lecture de ce livre, c'est trop instable, trop bref, pas assez consistant. J'ai également eu du mal à imaginer comment ce texte pourrait être joué au théâtre. De fait, malgré une lecture qui ne m'aura pas vraiment convaincue au niveau littéraire, je serai curieuse de voir cette pièce sur scène et de mieux appréhender son potentiel.

Dans cette pièce de théâtre à l’humour acide, l’auteur nous dépeint un manipulateur de haut vol, habile à contrefaire le thérapeute des âmes et le Grand Initié : Comédien assumé, Armand-Apis a pris son parti : puisque la vérité pourrait être déplaisante, ne vaut-il pas mieux fournir aux gens ce qu’ils désirent, – une agréable illusion qui les distraie du spectacle de leur mort prochaine comme de leur insignifiance ?



C’est un Knock modernisé, en accord avec notre époque. Les médecins n’en imposent plus ; leur ancienne autorité aujourd’hui en berne, s’est reportée sur les gourous, chamanes et autres experts du « développement personnel ».



Mais peut-être que les véritables héros de la pièce, ce sont les « malades », Alice et Rita, Paul et Duncan, avec leur difficulté de vivre, leur soif de percer le mystère de la vie, leur tragique désir de faire confiance à un homme...

Le potager de Nietzsche est une pièce de théâtre philosophique à l'aspect décalée et absurde.



Le personnage principal est Apis, un Maître qui se présente comme un guide pour aider ses patients à se rapprocher de la Vérité et d'eux-mêmes.



Nous suivons donc le déroulement de la thérapie aux côtés de Rita, Alice, Paul et Duncan.

Chaque personnage a des personnalités bien différentes.



L'idée est originale et intéressante. Mais selon moi, elle aurait méritée d'être davantage exploitée.

La pièce est courte, tout s'enchaîne très rapidement. Certains passages sont peu compréhensible, cela m'a parfois un peu perturbée.

Je pense que la pièce pourrait avoir plus d'échos et serait plus pertinente et agréable à regarder jouée sur scène plutôt que simplement lue.



Je n'ai pas réussi à saisir vraiment le message et l'intention de la pièce, c'est dommage.

C’est une pièce de théâtre plutôt courte et rapide a lire.

Au début de ma lecture je dois avouer que je me suis demandé a quoi carburait l’auteur. Puis, avec le recul on comprend ce qu’il nous démontre.

Aujourd’hui, dans une époque ou le mal être a pris le dessus, le coach personnel en tout genre est devenu la grande mode voir comme dans la pièce un dieu qu’on écoute aveuglement.

On se retrouve là avec une sorte de gourou ou de coach de vie qui arrive a faire faire n’importe quoi a des gens un peu paumé et ça en devient drôle mais même un peu malaisant. Malgré ma difficulté a rentrer dans l’histoire j’ai bien aimé car ça nous fait réfléchir sur ce monde dans lequel on est.. Après les sectes, les gourous, les mediums etc.. les coachs de vie, comme si l’humain ne savait pas réfléchir et vivre par lui-même a toute époque finalement.

L'Etoile du Dakota est un Roman contemporain ancré dans l'atmosphère de Caracas.

On y découvre Amaleo, jeune homme plein d'espoir dont l'avenir va basculer lors d'un déluge suivi d'une coulée de boue meurtrière. Y survivant avec son père commence un nouveau Desin dans le Dakota du Sud où l'on suit l'errance du jeune garçon jusqu'à sa rencontre avec une jeune femme puis un Indien.



Outre l'oeuvre personnelle et le scénario qu'il appartient à chacun de juger, l'auteur nous fait surtout découvrir une atmosphère intéressante et pertinente sur la vie à Caracas parmi les odeurs, les couleurs et la vie quotidienne de ses habitants. La manifestation brutale de la natre y est fort bien décrite et le reste du récit nous fait découvrir le Dakota et au-delà, avec talent, la psychologie des personnages.

Un premier roman où l'on découvre surtout la plume et le style de l'auteur à l'écriture facile, riche et diverse. Une carrière littéraire à venir sans aucun doute.

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