Marie-France GUERRIER
Si j’étais un amant
Si j’étais un amant affolé d’une femme,
Ma main effleurerait, doucement, à loisir,
Sa nudité parfaite en voulant se saisir
De l’amour indicible enfermé dans son âme.
Dévoré par l’ardeur qui me brûle et m’enflamme,
Je boirais à ses seins dressés par le désir,
A sa source profonde où coule le plaisir
Parmi les bois ombreux lorsque le corps se pâme.
Lorsque m’appellerait son regard éperdu,
De mon sexe viril comme un archet tendu,
Je la ferais vibrer jusqu’au cri de l’extase.
Pour l’entendre gémir et pleurer de bonheur,
Tel un jeune volcan que la fureur embrase.
Je répandrais ma lave en pénétrant son cœur.
La rose et le papillon
Que l’amour timide et perplexe
Laisse son corset puritain,
Qu’il libère sans complexe
Pour jouir comme un libertin
Viens aux pétales de mon sexe,
A son clitoris de satin
A sa douce fente convexe,
Butiner le suc opalin.
Puisque dressée en un réflexe,
Ta trompe, papillon lutin,
Baise ma bouche circonflexe
Et la fait boire à son festin.