J'évoque assez souvent cette question dans mes conférences ; j'y attire l'attention du public sur l'itinéraire des êtres humains au sein de la modernité : de la maternelle jusqu'à l'université, ils vivent un enfermement. Le vocabulaire que nous employons au quotidien en est, sans que nous en ayons conscience, représentatif : certains d'entre nous se rendent dans des casernes, pendant que d'autres travaillent dans de petites ou de grandes " boîtes ". Même pour nous divertir, nous allons " en boîte ", et comment ? dans nos " caisses ", bien sûr ! Il y a même les " boîtes à vieux ", avant que notre itinéraire ne s'achève, lui aussi, dans les boîtes ultimes, en un repos que rien ne peut plus troubler.