Pierre Van Hove

♫Tous les regards qui veulent salir

Qui vous rejettent à la mer

Tout ce qu'on aurait dû se dire

Tout ce qu'on a cru bien faire

Tout ce qu'on aurait dû maudire

Tout ce qui devait rester derrière

Tout ce qu'on n'a pas vu venir

Tout ce qu'on a laissé faire

Tout ce qui aurait dû nous endurcir

Tout ce que nous ont appris nos pères♫

-Désolé pour la poussière- Miossec- 2004 -

-----♪----♫----🤢----🤮----🤢----♫----♪-----

Plages vertes, lanceur d'alerte

Un corps sur la plage abandonné

Lourd comme un cheval mort

Les algues vertes surchauffées

Dégagent H²S, Hydrogène sulfuré

Mais où est passé le cavalier ?

On ne sait pas, on ne sait plus

Existe-t-il encore ?



"C'est difficile à dire, à expliquer

J'ai cru qu'il était en bonne santé.

Pour sa femme, ses enfants, c'est bien pire,

Mais s'il était malade, il aurait pu le dire.

C'est pas moi qui l'ai fait tomber,

Vous ne pouvez pas m'accuser !"

signé :Un ponte irresponsable de notre santé.



Sous le beau soleil d'été

Y vaut mieux plus respirer

Si on veut pas finir comme les sangliers

Que les algues ont rétamés

Bande dessinée pour toute une bande décimée

Ça ira mieux demain

les seuls qui te tendent la main

les lobbyistes, copains comme cochons

dessous la vague bougent les goémons.

Entretenir le doute, c'est persévérer dans l'erreur et montrer une volonté délibérée de ne pas nommer la cause du décès. Ce doute a aussi des conséquences graves puisqu'il incite la population à sous-estimer le danger...



Ingérence, algue rance, un déni

Il en va de nos vies

Côte d'Armor vs côtes de porc

J'achète les politiques,

J'influe sur les scientifiques,

Je manipule le grand public,

mon métier c'est « Lobbyiste ».

Il y en a qui protestent

Contre mon petit bizness

Je n'vois pas trop c'qui les inquiète,

Je n'fais que retourner les vestes

C'est pour ça qu'y a des pourceaux

jamais ils lacheront le morceau



Une Grande Question sans Réponse !!!?

(voir ma lecture précédente)

On tourne en rond,

on se mord la queue en tire-bouchon

On cherche toujours la quadrature du cercle

Ça tourne plus rond, chapeau la diaspora !

A qui viendra ...acquis verrats !?

Car le fief des lobbyistes est à Carhaix

"Institut Locarn", (j'y ai même séjourné !?)

Faire de la Bretagne, la Une des couvertures

Donner aux touristes, les algues en confit d'hure

Sourde Oreille, Sonne Automne

Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà

Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne

Lavons nous de la boue, prenez moi dans vos bras !!



Moralité : Si c'est en marchand

que tu te tapis àvant de prendre ton pied

Sur la plage verte, C'est enlisant

que tu retrouves les deux pieds dans le lisier !

Documentaire Edifiant, voire affligeant

Tous coupables dans un monde Nino sang....

C'est ce genre de témoignage qui donne envie de faire une révolution. Des professionnels de santé, depuis des années, ont alerté les services sanitaires pour signaler les algues tueuses. La DDASS ne répond pas. Les actionnaires font pression. Les politiques, comme d'habitude. Omerta, tandis que humains et animaux sont asphyxiés en quelques minutes. J'arrête là, avant que ma colère continue à monter. Une bd sous forme d'enquête d'investigation qu'a lancé cette femme dont j'admire l'obstination et le courage. Voir la critique de Ziliz qui m'a donné envie de le lire.

Voilà qu'une jeune femme, journaliste et documentariste, est venue jeter un pavé dans la mare d'Abraracourcix, l'homme qui prétendait murmurer à l'oreille des bretons.

Ordralfabétix vendait du poisson pas frais !

Au village, le fait était de notoriété publique.

Mais ce que l'on savait moins, un peu moins, c'était que le jambon dégageait aussi une pestilentielle odeur de scandale, de compromission et d'algues vertes.

Cet album est un roman graphique, une formidable enquête menée sur un système industriel et politique nauséabond.

C'est un album écrit par Inès Léraud, dessiné par Pierre van Hove et mis en en couleur par Mathilda.

Il est paru en 2019 aux éditions Delcourt.

Il est venu, par un autre biais que celui de la télévision ou de la radio, porter sur la place publique la révélation de ce que localement tout le monde, ou presque tout le monde savait.

Et, de fait, l'enquête d'Inès Léraud, magistralement transposée en bande-dessinée, a trouvé dans cet album une lisibilité accrue.

De Pordic à Quintin, de Binic à Lannion en passant par Saint-Michel-en grève, depuis des années les algues vertes sont un sujet.

Et Inès Léraud s'est emparée du sujet, consciencieusement, courageusement et obstinément.

Elle a fait face à l'intimidation, aux pressions, aux procès en diffamation bizarrement abandonnés avant audience.

Abandonnés !

Et, pourtant des noms sont cités, des noms d'entreprises, d'administrations publiques, des noms d'importants fonctionnaires et d'hommes politiques qui représentent l'ossature d'une pyramide menant vers un système toxique, un système qui remonte jusqu'à Abraracourcix, l'homme qui, à la veille de ces élections régionales, prétend toujours murmurer à l'oreille des bretons.

"Algues vertes" est une enquête documentée, un album captivant, glaçant par sa précision.

Il a remporté, en 2020, le prix "Penn ar BD" de la bande-dessinée bretonne.

Ce qui n'a pas empêchée Inès Léraud de se voir pourtant interdite de Festival de la BD à Quintin.

Que dieu me savonne, on ne lirait à Quintin que des albums de Tintin !

Mais hors des murs de la petite cité de caractère, cet album a fait l'effet d'une bombe.

Il a été unanimement salué pour toutes ses qualités.

Achetez-le ! Lisez-le ! Offrez-le !

Sa lecture est salutaire.

Elle nuit gravement à l'ignorance et à l'indifférence ...

La Bretagne, ses côtes sublimes, ses paysages somptueux...

... son élevage porcin 🐷 intensif, ses nitrates, ses algues vertes 🌿 meurtrières 💀…



Algues vertes. C'est quoi ça ?

Les algues, c'est la nature ; le vert, c'est écolo. 💚

Où est le problème ?



« Documenter l'histoire des algues vertes, c'est raconter l'histoire de l'agriculture en Bretagne » explique l'auteur en postface.

En effet : adoption du modèle agricole américain dans les années 50-60 (mécanisation, démembrement, élevage hors-sol), exode rural bienvenu pour alimenter les chaînes de Citroën à l'ouest de Rennes, essor de la grande distribution main dans la main avec les industries agroalimentaires, dont les dirigeants sont potes avec nos élus...



Tout le monde y trouve son compte, et c'est pas quelques sangliers, chiens, ou joggeurs tués par le H2S (hydrogène sulfuré émanant des algues vertes) qui vont venir jouer les trouble-fête et mettre le bazar dans ce schéma bien huilé et ce réseau où circule un pognon de dingue.

Les tentatives d'opposition sont muselées, parfois violemment réprimées, accusées d'être responsables de suicides d'agriculteurs.



Cet album est le fruit de trois années d'enquête en immersion de la journaliste Inès Léraud.

Le résultat est admirable, courageux, révoltant.

On y constate une fois de plus l'inertie des pouvoirs publics (déni & mensonge), le pouvoir des lobbies. On y croise du beau monde, copains comme cochons au gré d'associations de malfaiteurs : J-Y. le Drian, F. Pinault, S. Berlusconi, L. Le Duff (La Brioche dorée), M-E. Leclerc, PPDA, X. Beulin (FNSEA), P. Burel (Ouest-France), H. Coudurier (Le Télégramme). Et même, j'ose pas y croire : F. De Rugy !

« L'association 'Les dîners celtiques' organise cinq fois par an des rencontres entre grandes fortunes, journalistes, hommes politiques, pour participer à l'amélioration de l'image et de l'économie de la Bretagne. Le premier a eu lieu en 2007, dans un local appartenant à Vincent Bolloré. Depuis, ils se réunissent au Café Fauchon, place de la Madeleine, à Paris. »



Heureusement, Elisabeth Borne est arrivée au Ministère de la Transition écologique, et déclare ne pas avoir 'de leçons à recevoir sur l'écologie'.

Ouf, nous voilà rassurés, elle maîtrise le sujet. A partir de maintenant ça sera... comme avant.



⚠️ A LIRE !

___




Lien : http://canelkili.canalblog.c..

Depuis les années 80, il se passe d'étranges choses en Bretagne. Au coeur de ce mystère armoricain, on ne trouve pourtant pas de couriquets, fées des bois et des eaux " et autres êtres fantasmagoriques parfois cités dans les mémoires locales.



On cite plutôt des corps enterrés sans autopsie, des flacons de laboratoire qui se volatilisent, des animaux qui gambadent, des humains qui courent sur une plage présupposée tranquille et qui s'effondrent en un instant.



Le tueur est connu depuis belle lurette, il pue l'oeuf pourri et prend la couleur olive sur huit baies Bretonnes différentes. Ce sont les maudites algues vertes qui ensanglantent les paysages depuis plusieurs décennies ( Ultra armoricana est son nom ).



Inès Léraud et Pierre van Hove reconstituent sous forme graphique une enquête sans précédent. Dans leur remarquable BD, aux dessins épurés et à la documentation prolifique, rien n'est laissé de côté : drames, questionnements, colères, lanceurs d'alerte, trahisons, " lobby breton ", pollueurs-menteurs, politiques, scientifiques, victimes, agriculteurs, chefs d'entreprise... tout tout tout vous sera dévoilé dans un esthétisme parfait, avec une narration passionnante, au cours de 160 pages colorées, dont 25 d'annexes.



Mieux qu'un roman policier écolo, ce grave problème sanitaire et environnemental révèle les contradictions de notre société : entre conservation de la nature et crainte du chômage, il semblerait que le choix de nos politiques soit fait depuis longtemps.



Je recommande cette lecture passionnante pour comprendre mieux de quelles manières les intérêts agricoles (intensifs), financiers et touristiques passent avant le reste depuis bien (trop) longtemps. Édifiant !


Lien : http://justelire.fr/les-algu..

Je pense que je connaissais à peu près tous es éléments racontés dans cette BD. Toutefois les voir tous synthétisés dans cette oeuvre est un sacré plus !

Cette BD est une synthèse complète, documentée, argumentée, riche en un mot sur le sujet des algues vertes.

Conclusion ce n'est pas rassurant : on voit que la santé humaine passe au second plan face à l'économie, que les politiques sont plus enclins à favoriser les lobbies que les personnes lambdas et tant pis si ceux-ci en meurent....

J'ai été impressionnée par les références aux sources évitant tout recours en diffamation. J'ai été impressionnée par le fond du dossier : ou comment acteurs économiques et politiques ont préféré fermer les yeux, nier l'évidence et tant pis pour les morts !

.

Cette BD est sortie depuis un moment déjà. Je ne l'avais pas lue avant. Quelle erreur ! C'est un magnifique travail journalistique et un magnifique travail de dessin, mise en page, mise en couleur.... Franchement une réussite !

Je l'ai déjà conseillée à toute ma famille. Mon mari l'a commencée en bougonnant "c'est pas rassurant tout ça".... C'est en fait une bonne conclusion car ce qui s'est passé lors de ce dossier peut se reproduire dans plein d'autres situations malheureusement.....

.

En un mot une BD qu'il FAUT lire !!!

Le film tiré de cette bande dessinée fait une belle carrière et je l'ai vu avant de lire celle-ci.

Tout le monde maintenant connaît le problème de ces algues vertes sur les côtes bretonnes, dues à la pollution de l'eau venant des déchets des élevages porcins.

Pourtant il a fallu des années de combats et d'intimidations et plusieurs morts pour que la justice se saisisse de ce sujet, que le problème soit reconnu et que des mesures soient prises.

Mais ces élevages porcins sont dans une logique économique telle que changer de modèle est pratiquement impossible, on essaie donc seulement de réduire ces déchets et de nettoyer les plages au fur et à mesure...

La bande dessinée et le film sont complémentaires, le film est plus romanesque et la BD rentre davantage dans des détails techniques, et les deux sont excellents !

A voir donc et à lire pour s'informer sur ce sujet de société très inquiétant.

Voilà une BD que tous consommateurs devraient lire !



Pourquoi eh bien parce qu'il illustre le travail fastidieux de l'éminente journaliste Inès Léraud sur un sujet plus que tabou en Bretagne : les algues vertes.



Quel dossier sensible ! Mais pourquoi d'ailleurs ?



Pourquoi quelque chose qui est prouvé par des scientifiques n'est absolument pas pris en compte ? Pourquoi alors que ces scientifiques démontrent que ces amas d'algues vertes provoquent, de par leur toxicité, la mort aux animaux et humains ayant le malheur de se balader sur les rivages bretons, rien n'est fait pour combattre le fléau ?



Inès Léraud remonte le temps pour bien comprendre le pourquoi du comment !



Comment le monde paysan, en Bretagne du moins, a pris un tournant après la seconde guerre mondiale.



C'est tout simplement passionnant à découvrir.



Elle nous présente différents acteurs, du médecin au paysan, du préfet au directeur de grande enseigne ...... Et là, la claque !!!!! Car tout se construit et nous comprenons les enjeux terribles !



Je suis née en Bretagne, petite fille de petits paysans, ayant défendu les soit disant produits bretons mais qui depuis quelques années à la chance d'avoir comme voisins des producteurs locaux qui font peut être parti de ces 1% contre 99% de producteurs indépendants.



Pendant la lecture de cette enquête, la colère m'habite, mais je sais combien est néfaste ce sentiment.



Je voudrais juste penser et espérer .... Avec nos forces à tous ! Nous consommateurs !!!



Vous les paysans d'aujourd'hui, nous avons rien contre vous, bien au contraire, je n'avais jusque là pas idée de la façon par lesquelles vous aviez été manipulés, trahis...par les gros industriels, les politiques....



Mais maintenant il faut REAGIR, revenir à l'indépendance, au circuit court...



Nous consommateurs devons être vigilants, à l'écoute..Ne surtout pas abandonner nos petits paysans !



Je n'ai rien contre les paysans, rien contre le tourisme ! Par contre je suis contre les gros exploitants et le tourisme de masse comme nous le vivons ici en Bretagne !





Cette BD va loin, loin dans son enquête et je ne veux pas dévoiler davantage de tout ce qui est décrit, dénoncer, j'invite juste tout à chacun à ouvrir les yeux et lire ... lire .....lire pour essayer de comprendre et d'être le mieux possible au monde !



Je tiens à remercier Inès Léraud, pour tous ces éclaircissements qu'elle nous fournit. Et puis l'idée d'une BD est magnifiquement bien vu, car comme je me le répète à moi même, tout est fait dans notre société pour que nous n'ayons plus le temps de lire, chercher, débattre le vrai du faux.....Le soir nous sommes fatigués de nos journées de travail, lire une BD est à portée de tous, et ce support choisit pour nous alerter, nous informer est très judicieux !



La Bretagne est une région où il pourrait faire encore mieux vivre si elle n'était pas menée par des dirigeants de l'agroalimentaire, les banques et la grande distribution ! Certes nos grands parents, nos parents n'ont peut être pas eu envie de rester à l'état de bouseux, de ploucs comme les Breton étaient traités jadis, mais delà à les prendre pour des cons sans cervelles !!!!

Une remarquable et édifiante enquête journalistique sur le désastre des Algues vertes en Bretagne. La bande dessinée donne une grande clarté au récit fouillé et admirablement documenté. de nombreux documents en annexe viennent attester et compléter le sérieux des investigations de Inès Leraud . Passionnant, consternant et indispensable pour comprendre comment les intérêts politiques, agricoles, touristiques et financiers sont passés avant tout autre considération depuis des décennies.

Les algues vertes bretonnes, tout le monde en a entendu parler. On sait aussi que cela a tué. Et puis que c'est sujet sensible.

Cette BD m'a été chaudement recommandée. L'histoire interdite je m'y suis plongée avec une certaine sidération. Ce document est une mine de renseignements, analyse, rencontre, évènement.... Tout est disséqué, exploité, expliqué. Quel courage a eu Inès Léraud pour se plonger dans tout ce fatras de non-dits, de mensonges, de haines aussi.

Dans cette histoire personne n'en sort grandit, sauf quelques courageux qui ont voulu dénoncer et protéger, en vain ou presque... Même les médecins ont été "muselés"

Les choses ont un peu bougé, mais si peu. Il fallait sauver le tourisme, ne pas pénaliser les agriculteurs...

Écoeurant ces hommes politiques, menteurs et pleutres qui se taisent pour sauver quoi? Pas leur honneur en tout cas.... violents ces agriculteurs qui sauvent peut-être leur travail mais pas les personnes ( et animaux) victimes de ces algues.

C'est un témoignage hallucinant et qui fait peur. Tant de mensonges et de duplicités..... Que vaut la vie d'un homme face à la puissance de l'agroalimentaire.

En lisant cette bd vous comprendrez comment les côtes bretonnes ont été empoisonnées par cette algue toxique, pourtant elle est si jolie cette laitue des mers avant de devenir algue tueuse...

Agrémenté de nombreux documents, de lettres et d'analyses en annexe on découvre cette enquête avec effarement et on en garde une certaine nausée.

Efficace, complet, indispensable une BD à lire pour nous confirmer que les politiques et autres nous trompent sans aucun état-d'âme.

Édifiant et nauséeux.

A lire de toute urgence.

Merci à masse critique et à la Revue dessinée/Delcourt pour cet envoi.



Cet été, et après, des plages du golfe du Morbihan était envahies d'algues rouges "Cette algue rouge est toutefois inoffensive pour l'homme, selon le maire de Saint-Gildas-de-Rhuys. ". Certain ?

La teneur de l’enquête est aussi écoeurante que le vert par lequel elle est représentée dans ce roman graphique ! Inès Léraud retrace l'historique des marées d’algues vertes, polluantes et tueuses arrivées dans la foulée de l’agriculture moderne, engrais et pesticides !



Les graphismes ne sont pas d’une grande finesse, l’accent est mis sur la couleur qui détermine l’ambiance méphitique !



Il est beaucoup de choses que, loin de la Bretagne, nous n’avons jamais su, même s'il fut difficile de cacher les morts d’homme et la chape de plomb posé sur le problème a permis que sa gravité ne soit plus vraiment d’actualité !



L’intégralité du contenu de l’enquête est scandaleuse et donne envie de se révolter mais j’ai trouvé la seconde partie par trop manichéenne, même si les coupables sont réellement les accusés, sans contrebalancer avec le constat de ce qui a été fait et de ce qui est envisagé.



C’est une BD à lire et faire lire, le problème reste entier et s’il persiste à être méconnu, les choses ne pourront que s’aggraver avec le changement climatique et la non-régulation du tourisme à grande échelle !



#Alguesverteslhistoireinterdite #NetGalleyFrance



Jeux en Foli...ttérature XVII

Challenge Gourmand 2023/2024

Challenge Féminin 2022/2023

Lecture Thématique juillet/août 2023 : Français

Les algues vertes, tout le monde, je pense, en a entendu parler à un moment ou à un autre, ou même les a vues. Pour ma part, je n'ai jamais pris la peine de réfléchir vraiment à ce phénomène, à ses causes profondes, à ses conséquences et surtout à tout ce que cela cache… L'ouvrage d'Inès Léraud comble mon ignorance et c'est là tout l'intérêt de tels documents.



Inès Léraud est journaliste et documentariste. Très vite, elle a été intéressée par les maladies environnementales. Puis, suite à des reportages, de fil en aiguilles, elle en est arrivée aux agriculteurs exposés aux pesticides et au silence d'une profession. Pour comprendre tout cela, son champ d'enquête s'est ouvert.., et le dossier des algues vertes est arrivé sur son bureau. Inès Léraud a passé trois ans en Centre-Bretagne à enquêter, à recueillir les témoignages… de nombreuses personnes lui ont parlé mais sa rencontre déterminante fut celle avec Pierre Philippe, le médecin lanceur d'alerte. L'auteure de cet ouvrage n'est donc pas une amatrice. Les annexes où sont compilés articles de journaux, courriers, documents officiels en attestent. Il en résulte un ouvrage extrêmement riche et le parti pris d'utiliser la bande dessinée comme support est idéal : cela permet à chacun d'aborder toutes ces questions de santé publique, politiques et écologiques de manière fluide, claire et extrêmement intéressante.

Dans « Algues vertes, l'histoire interdite », Inès Léraud, après avoir clairement expliqué la dangerosité des algues vertes, revient sur les faits et les différents protagonistes (lanceurs d'alerte, victimes, écologistes, agriculteurs, industriels, hommes politiques, représentants de l'Etat) qui ont voulu dévoiler ce scandale de santé publique ou au contraire le dissimuler.

Alors, quels sont les points essentiels que j'ai découverts en lisant cette BD sur la question des algues vertes ?

Tout d'abord, qu'il s'agit d'un phénomène déjà ancien – fin des années 1980 – lié indéniablement au développement de l'élevage hors-sol et intensif. Comme l'auteure l'explique très bien, parler des algues vertes, c'est parler de l'agriculture en Bretagne. le monde de l'industrie agro-alimentaire bretonne est clairement mis en cause.

Ensuite, on découvre ni plus ni moins un monde de mafia où se côtoient gros industriels bretons, hommes politiques, grosses fortunes françaises, élus locaux, scientifiques à la déontologie douteuse,syndicats agricoles ripoux… qui n'hésitent pas, au nom de leurs intérêts divers, à exercer pressions et menaces autant sur les écologistes et les scientifiques intègres que sur les petits agriculteurs qui n'ont d'autres choix pour certains que de continuer à utiliser un système de production mortifère.

Enfin, c'est une justice qui tergiverse, qui va dans un sens puis dans l'autre sans jamais prendre en considération la vérité sur la mort des victimes.

Car des victimes, il y en a eu, toutes ne sont certainement pas reconnues comme liées aux algues vertes.



Lisez cette BD, passionnante, glaçante et révoltante. Un ouvrage d'utilité publique.

Ça fait toujours froid dans le dos de voir comment une poignée d'êtres humains déjà ultra riches et n'en ayant rien à cirer des conséquences sanitaires de leur politique expansionniste et intensive s'en mettent encore plus dans leurs poches, avec la complicité et les appuis des institutions gouvernementales. C'est chez nous dans notre beau pays de France. Mais c'est ailleurs aussi. Et ça me donne envie de hurler.

Il s’agit d’un dossier complet sur les algues vertes qui envahissent chaque année le littoral breton et d’où se dégagent, lors de leur décomposition, des vapeurs pestilentielles. Cette BD retransmet un véritable travail fouillé de journalisme d’investigation. Pour moi ce fut surtout une piqûre de rappel : les algues vertes, je connais depuis toute petite (mon père se désolait de l’état de sa plage préférée, celle de Saint-Michel en Grève, dès les années 70). C’est quand même toujours ahurissant de constater jusqu’où peuvent mener l’hypocrisie et la mauvaise foi ! Où sont les principes de précaution et les garde-fous minimums que sont les règles d’hygiène, les normes et même les autopsies en cas de mort douteuse? C’est quand même inquiétant, tout comme le chlordécone, les PCB, etc. A quand un changement des mentalités pour qu’élus et responsables fassent autre chose que protéger leurs intérêts et/ou ouvrir le parapluie (dans le cas présent, ils se sont encore plus bandés les yeux qu’ils n’ont ouvert de parapluie) ? Pour ceux et celles qui ne connaissent pas le sujet, c’est une lecture fort édifiante et fort documentée.

Cette BD est en fait le fruit d’une longue enquête menée par la journaliste Inès Léraud sur le phénomène des algues vertes sur les plages bretonnes, ses origines et ses conséquences.



Ces algues prolifèrent à cause du taux de nitrate et de phosphate dans l’eau qui ruisselle des sols, des rivières jusqu’à la mer. La concentration en nitrate des algues génère un gaz, l’hydrogène sulfuré (H2S), qui, à certaines concentrations, peut-être mortel pour l’homme et les animaux. Ce qui explique certainement certains décès sur lesquels les autorités publiques n’ont pas mis grand enthousiasme pour en déterminer les causes... La raison essentielle de cette frilosité tient à la place désormais prépondérante de l’agriculture productiviste en Bretagne. Les modes de production qui ont été mis en place à partir des années soixante en regroupant les exploitations, en démembrant les propriétés, en abattant les haies, et en créant des élevages fermés de porcs ou de volailles produisant chaque jour des déchets azotés, ont conduit à augmenter le taux de nitrate dans les eaux de captage et dans les rivières. Cette causalité, difficilement contestable, continue à être violemment combattue par les syndicats professionnels et les politiques bretons, sauf exceptions.

Tout article sur les problèmes causés par les nitrates en Bretagne est contesté. Les scientifiques sont tenus de manier les formules qui laissent ouvertes d’autres causes de pollution, comme les phosphates relâchés par les usines de traitement des eaux.



Ce type de récit-documentaire, systématiquement appuyé par des références précises et vérifiables, est donc d’utilité publique. Il y a des sujets, qui même s’ils gênent, ne doivent pas être enterrés. Tout comme il faut rappeler que, dans le contexte économique, les paysans et éleveurs qui dans le cadre de leurs contrats avec leurs intégrateurs sont amenés à produire ces nitrates sont en fait prisonniers d’un système qui les tient, entre les remboursements d’emprunts, les normes qui augmentent et des rémunérations toujours plus limitées pour des temps de travail que peu de travailleurs accepteraient.

L’intérêt de la BD est justement d’éviter la mise au pilori d’une profession, mais de rappeler que ceux qui profitent essentiellement de la situation sont au niveaux des dirigeants de groupes coopératifs, des syndicats professionnels (c’est souvent les mêmes), et des centrales d’achats, toujours soucieuses d’acheter moins cher.



Inès Léraud et son dessinateur Pierre Van Hove ont bien fait de se lancer dans cette BD (qui date de 2019) pour permettre à ceux que les livres trop techniques rebutent de se faire une idée sur un sujet de santé publique en Bretagne.

Quelle claque! Vais-je encore manger du porc et regarder les plages bretonnes du même oeil? Pas sûr...

"Algues vertes, l'histoire interdite" est un excellent documentaire sur un scandale agroalimentaire et qui montre bien l'hypocrisie et les choix politiques et personnels des "puissants" de Bretagne.

De manière efficace et claire, c'est ici une belle démonstration des manipulations des politiques et des décisionnaires de l'agro-alimentaire que l'on découvre au détriment des agriculteurs, des populations humaines et animales et de notre environnement.

C'est donc un roman graphique percutant, qui apporte un regard complet sur le drame des algues vertes, avec ses morts cachés alors même que les preuves sont là. Mais finalement ce qui me désespère surtout, c'est l'égoïsme, le manque de clairvoyance et l'indifférence de certaines élites quant aux problématiques de santé publique et donc de l'intérêt général. J'essaie de voir toujours le côté positif, mais là si je généralise ce phénomène, je ne donne vraiment pas cher de l'avenir des humains sur Terre...

H2S.



Depuis la fin des années 1980, des animaux et quelques humains ont été retrouvés morts sur les plages bretonnes. Le coupable ? L'hydrogène sulfuré (H2S) émanant des algues vertes.



Voici une enquête édifiante et révoltante. Le phénomène des algues vertes en Bretagne remonte aux politiques agricoles intensives des années 1960. Pour quel résultat ? Un désastre écologique et social.



Disparition de la petite et moyenne agriculture, destruction des haies et paysages, morts suspectes, lieux impropres à la vie... Le constat est accablant. Tout ces éléments devraient alerter et faire réagir les pouvoirs publics. Mais des pressions politiques permettent l'omerta.



En effet, politiques et industriels travaillent main dans la main pour toujours et encore plus de profits au dépend des agriculteurs et des habitants. Esclavage moderne pour les premiers, manipulation ou menace sur les seconds, le système est bien rodé.



Inès Léraud nous livre une enquête d'immense qualité, le travail est minutieux, chaque source est vérifiée et les témoignages sont précieux. Elle reconstitue point par point cette mécanique délétère.



Bref, une enquête d'utilité publique. Je salue le courage et le professionnalisme d'Inès Léraud pour traiter de ce sujet tabou.

Je suis né dans les années 80 donc je n'ai pas connu l'âge d'or du magazine "Métal Hurlant".

Cependant, à l'annonce de la toute nouvelle renaissance du magazine alors que j'étais en pleine effervescence artistique à ce moment là, m'a grandement excité à l'annonce de cette nouvelle mouture du journal façon début du XXIème siècle.



Depuis, j'ai acheté tous les numéros depuis leurs sorties mais je n'ai pris la décision de commencer le tome 1 que hier ou avant-hier.



Je me suis lancé donc dans la lecture de ce "Mock" sans savoir à quoi m'attendre.

Les parties documentaires et interviews sont excellentes.

On y trouvera les interviews par exemple Enki Bilal, Alain Damasio ou encore William Gibson pour ne citer qu'eux.



La partie graphique celle où la bande dessinée et la science-fiction sont mises à l'honneur est elle aussi très intéressante. On y trouvera divers artistes, scénaristes et dessinateurs et l'ensemble des petites histoires courtes qui nous est proposé fait le taff.



Très bon premier tome placé sous le signe du "Near Future".

Un joli roman graphique qui reconstitue l'enquête sur l'apparition des marées vertes en Bretagne .Ces algues vertes proviendraient des nitrates contenues dans les cours d'eau dont le taux en nitrate inférieur à 5mg/l en 1960 serait passé à 100mg/l dans certaines nappes souterraines dans les années 90 principalement dû au développement agricole à grande échelle ,faisant de l'agroalimentaire en Bretagne un des fleurons industriels de la France .Une enquête bien ficelée pour que l'on prenne conscience des dangers de la croissance à tout-va !!

"Les algues vertes... Pourquoi ce silence, ce malaise autour des victimes des marées vertes ? Pourquoi un tel déni ?"



C'est en lisant ce roman graphique fort bien documenté qu'on trouvera la réponse à cette question.

Une question qui gêne... qui rend nerveux... Qui révolte !



Tout est lié. Et surtout le fric et la politique. Mais bon, ça je ne vous l'apprends pas.

C'est d'autant plus flagrant dans cette enquête menée par Inès Léraud et ça écœure. On comprend bien le malaise des paysans après tout ça.

On les rend responsables de bien des catastrophes naturelles. Et ils le sont, en partie, pour avoir modernisé leur façon de produire. Élevage intensif, pesticides, champs immenses à perte de vue. Mais comment faire machine arrière maintenant ? Surtout lorsqu'on s'aperçoit que côté politique, c'est la politique de l'autruche et côté agro-industriels, c'est carrément le déni. Pire, ils osent rejeter la faute sur les associations écologiques qui osent les dénoncer. Oser dire que les plages de Bretagne sont polluées et mortelles ? Mais, enfin, vous n'y pensez pas ?! Et le tourisme, alors ??



Cette histoire des algues vertes révélée fait mal.

Mais c'est un mal nécessaire.