Pierre Wachs

♫Arour hachem, Inch Allah

Are Krishhna, Alléluia

Abderhamane, Martin, David

Et si le ciel était vide

Si toutes les balles traçantes

Toutes les armes de poing

Toutes les femmes ignorantes

Ces enfants orphelins

Si ces vies qui chavirent

Ces yeux mouillés

Ce n'était que le vieux plaisir

De zigouiller

Et l'angélus

Ding

Qui résonne

Et si en plus

Ding

Y'a personne♫

Alain Souchon -2005-

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Mieux vaut une mauvaise paix

que la poursuite de la guerre

Laissez les vivre selon leur Eglise

Duc, Cardinal à couteaux affûtés puisque tu es Guise

Horreurs engendrées au nom des religions

Catholiques Vs Huguenots, pas de celle qu'on jure à Sion.

Pour cette ballade des pendus d'Amboise,

mieux vaut être prêt, Paré ! 3-2-1 (Ambroise😉).

Les catholiques se trompent en croyant que les condamnations à mort viendront à bout du protestantisme. C'est tout le contraire : elles développent une conscience martyrologique qui renforce la foi de nos adeptes et favorise même les conversions...

p31



Ou comment Henri II (1519-1559) en protestant contre les Huguenots avec des manières pas très catholiques, style délation encouragée par la distribution de la moitié des biens d'un hérétique dénoncé, se met le doigt dans l'oeil (...et pas que ) en croyant régler les clivages religieux.....

1559, c'est carrément une lance de tournoi qu'il se foutra dans l'oeil, et il nous faudra attendre huit guerres de religions, et l'Edit de Nantes,1598, pour rétablir la paix religieuse en France.



Je ne crois pas que j'aurais eu envie d'entamer tout un livre pour m'expliquer ce contexte, mais ce roman très bien dessiné et colorié est , j'estime une très bonne entrée en matière.

Je m'étais promis de lire cette année quelques BDs en dehors des classiques (comme les Astérix ou les tintins) que l'on possède à la maison.

N'ayant pas noté de titres, j'ai demandé à la bibliothécaire de me faire une suggestion. Elle m'a donnée ces deux tomes. Ceci est la critique pour les deux.



Je n'ai pas été convaincue. Je pense que je n'emprunterai même pas la suite. J'ai trouvé les histoires assez banales, et comme souvent pour moi quand je lis une BD j'ai été parfois un peu perdue.

Perdue dans les personnages, je ne les reconnaissais pas forcément d'une page à l'autre, m'obligeant à revenir en arrière.

Perdue dans les changements de lieu ou d'époque, je mettais parfois quelques minutes à comprendre le nouveau contexte.



La note sur Babelio étant moyenne, je me dis que je suis mal tombée. Je n'abandonne pas. La prochaine ce sera "Ne m'oublie pas" dont j'ai vu passer plusieurs bonnes critiques de mes amis.

La plus terrible des guerres, la guerre civile et religieuse une horreur...

Suite de cette bonne série, ce tome 4 est dans la continuité du précédent avec les intrigues les renversements d'alliances et une Catherine de Médicis plus machiavélique que jamais.



Seul Arnaud de Boissac semble surnagé. Il semble que «le Parti protestant» soit décrit avec mansuétude alors que le «Parti catholique» avec les «Guise» et la terrible «Catherine de Médicis» passe pour «le méchant» c'est le parti prit des auteurs qu'en est-il de la vérité historique?

C'est avec impatience que j'attendrai le tome 5.

Ce troisième tome démontre qu'hier comme aujourd'hui, derrière les conflits religieux, l'enjeu est politique et concerne évidemment le pouvoir. Rien de nouveau sous le soleil.

Ce volume trois toujours bien mis en scène et dessinée restitue bien le pire conflit religieux que la France est connue à ce jour.

Second volume de cette « saga historique » un scénario sans failles qui une nouvelle fois mêle petite et grande histoire. L'auteur est un formidable conteur.



Il y a des points de la grande Histoire qu'il vaut mieux se remémorer pour faire la différence entre « vérité historique » et roman. Cette saga pourrait s'inscrire dans le style des « feuilletonistes » à la française. A suivre...

J'ai découvert cette (nouvelle ) série par hasard, j'en suis très étonné vu la qualité de ce premier tome.

Voici l'histoire d'une guerre civile française qui commence en 1557 et qui s'achèvera en 1598. Ce premier opus nous relate la génèse de cette guerre fratricide (la pire qu'il soit) et on ne nous épargne rien des violences et autres massacres perpétrés par le clan Catholique.



Tout est de qualité et l'idée des scénaristes de raconter cette histoire au travers d'un personnage principal est excellente, cela permet de ne pas égarer le lecteur dans une histoire très complexe. C'est compréhensible sans être simpliste.



Les dessins sont de qualité, plus particulièrement les décors.



Ce premier volume est une réussite.

Idée originale et dossier historique : Emmanuelle Polack

Scénario : Régis Hautières, Francis Laboutique

Dessin : Pierre Wachs

Mises en couleurs : DOMNOK



J'ai commencé par le tome 2, le premier étant absent des bacs. S'agissant de Sophie Scholl, résistante en Allemagne, j'en ai déduit que toutes les femmes étaient dans la Résistance.

Or, je m'aperçois, en lisant ce tome consacré à une pionnière de l'aviation, qu'il s'agit plutôt d'une résistance aux diktats masculins. En effet, à cause de son statut de femme, Amy Johnson ne pouvait accéder à son rêve, devenir pilote de ligne commerciale. Elle se lance alors dans des défis insensés pour prouver qu'elle peut faire aussi bien que les hommes.

Comme pour le tome 2, la BD est complétée par un dossier.

Cette bande dessinée traite du thème des grossesses non désirées et de l’avortement.

Elle se déroule au début des années 70 et les décors, l’ambiance, les personnages, tout colle parfaitement à l’époque.

C’est un vrai bond dans le passé que nous effectuons en compagnie d’une jeune lycéenne de terminale, Anna, qui va tomber amoureuse d’un étudiant légèrement plus âgé qu’elle.

Et comme à cette époque, il est difficile de parler de sexualité et de contraception, elle va se retrouver dans une situation délicate, comme on disait.

J’ai beaucoup aimé ce récit qui nous montre une jeune fille qui n’est décrite ni comme une fille naïve ou idiote, ni comme une dévergondée qui ne pense qu’à s’envoyer en l’air.

Anna est une jeune fille normale, aimée par ses parents, qui sait très bien ce que sont les rapports sexuels, qui ne se laisse pas influencer par le premier béguin venu, mais cela ne l’empêche pas de vivre une expérience traumatisante et d’en subir les conséquences.

J’ai trouvé que la bande dessinée était plutôt bien faite, pas moralisatrice du tout, mais peut-être un petit peu trop pédagogique quand même. C’est le seul reproche que je ferais.

On comprend mieux ce qu’ont dû vivre toutes ces femmes qui ont choisi de se mettre dans l’illégalité pour simplement disposer de leur corps et ne pas devenir mère à n’importe quel prix.

Sachant qu’aujourd’hui encore, l’avortement n’est pas un droit universel, cette bande dessinée semble malheureusement toujours d’actualité.

Paris, août 1944. Dans une cellule, Franck Peretti attend son exécution. Comment ce commissaire de police en est-il arrivé à cette condamnation à mort ? C'est ce qu'il entreprend d'expliquer dans un long retour au passé.

Paris, septembre 1937. Lucien Fabre, directeur du journal ''La Vérité'' est abattu dans sa propriété normande. Connu pour son manque d'étique et ses dénonciations calomnieuses, l'homme avait nombre d'ennemis et les suspects ne manquent pas, jusque dans la sphère politique. De la capitale au Calvados, Le commissaire Peretti et ses hommes s'emploient donc à trouver celui qui a voulu faire taire l'éditorialiste aussi zélé qu'antipathique...



A partir d'un banal fait divers, Philippe Richelle et Pierre Wachs nous emmènent dans une intrigue policière corsée par une dimension politique. Intrigues et manipulations marquent cette année 1937 qui voit gouverner le Front populaire de Léon Blum, au grand déplaisir de certains et surtout des Ligues de droite dont l'interdiction a été promulguée. Scandales financiers, dénonciations mensongères, antisémitisme...les arcanes du pouvoir recèlent bien des secrets et des intrigues qui ont vite fait de brûler celui qui s'en approche de trop près...

Si l'on suit avec plaisir le commissaire et ses adjoints dans les méandres d'une enquête bien campée dans le contexte historique troublé de l'avant deuxième guerre mondiale, cette BD pêche par une certaine confusion dans le déroulement du récit. Les trop nombreux retours en arrière nuisent grandement à la compréhension de l'histoire et l'on s'y perd un peu, remontant parfois jusqu'à l'enfance du commissaire. Les dessins quant à eux sont sans réelle originalité, mais le passage au sépia pour évoquer le passé est bienvenu pour aider à y voir clair.

Il n'en reste pas moins que le contexte de l'époque et les futurs déboires de Peretti sont suffisamment accrocheurs pour donner envie de connaître la suite de la série. Avis en demi-teinte donc mais sans condamnation définitive.

Cette bande-dessinée est la première d'une tétralogie. Eve, la tante de Claire, vient de mourir. Après sa mort, Claire découvre que sa tante lui a laissé une boîte qui lui tenait à cœur, remplie de coupures de journaux et de papiers écrits en anglais et en allemand. Dans cette boîte, nous pouvons trouver le destin de quatre femmes : Amy Johnson, Berthie Albrecht, Sophie Scholl, Mila Racine. Claire découvre qu'il a aussi un carnet tenu par le personnage fictif d'Anna Schaerer. Ce premier tome est consacré à l'aviatrice Amy Johnson, qui a su s'imposer dans les années 30 alors qu'elle vivait dans une société particulièrement sexiste. Chaque tome de cette tétralogie présente le destin hors du commun de femmes qui ont contribué à la Résistance durant la Seconde Guerre Mondiale. Ces femmes ont réellement existé. L'histoire de cette aviatrice débute dans les années 30 à Londres, les journaux ne font que parler d'elle. Elle réalise un exploit en mai 1930 : elle est la première femme à réussir à relier l'Angleterre à l'Australie en vol solitaire. En 1932, elle épousera le pilote Jim Mollison dont elle était folle amoureuse. Amy ne rêve que d'une seule chose : devenir pilote de ligne. Malheureusement, ces "amants volantes" divorcent en 1938, les rumeurs disaient que Jim Mollison était très infidèle. En 1939, l'Allemagne envahit la Pologne. Amy s'engage dans la section féminine de l'ATA (Air Transport Auxiliary). Ainsi, elle se charge d'assurer la livraison sur le front d'avions neufs sortis d'usine, même quand les conditions météorologiques sont défavorables. J'avais déjà lu un livre portant sur l'aviation féminine durant la Seconde Guerre Mondiale : La Vieille Dame qui avait vécu dans les nuages, un livre fort en émotions que je recommande chaudement. Féministe avant l'heure qui déplore l'inégalité professionnelle entre hommes et femmes. Pour oublier son histoire d'amour désastreuse, Amy se consacre pleinement à l'aviation malgré qu'elle soit sans arrêt questionnée par les journaux sur sa séparation avec Jim Mollison. .Anna Schaerer, une autre journaliste, finira par percer le cœur de pierre de Amy et réussira à obtenir son amitié. L'histoire est vraiment très intéressante, les dialogues sont riches et les éléments fictifs (le carnet de la journaliste) s'avèrent particulièrement ingénieux. Néanmoins, je n'ai qu'une chose à reprocher à cette bande-dessinée : je m'attendais à de meilleures planches même si les traits sont fins et précis. Le scénario rattrape nettement le graphisme, nous sommes vite transportés par l'histoire qui nous touche en plein coeur. Je conseille vivement cette bande-dessinée pour son apport culturel. Sans oublier qu'à la fin de ce tome, nous pouvons trouver un dossier historique permettant de faire le lien entre la réalité et la fiction. LISEZ LA !

Livre lu dans le cadre de la Masse Critique BD du mois de juillet 2013 et du challenge ABC 2012-2013.



BD découverte lors de cette MC dont je ne connais absolument pas le scénariste, cela sera donc un bon moyen de voir si j'apprécie son travail.



Celle-ci me paraissait sympathique et me permettait ainsi de commencer par le début de la série même si la « 4ème » et « 5ème République » sont 2 autres séries à part entière du même scénariste mais avec 2 autres dessinateurs, ce qui permet ainsi de faire sortir les 3 séries en même temps. Si on y regarde bien d'ailleurs, les 3 couvertures nous donnent le drapeau français ! La couverture du premier est quasi entièrement bleue, pareil pour les 2 autres avec le blanc et le rouge.



Les dessins sont bien faits malgré que certains personnages se ressemblent beaucoup. Les planches sont dans un style très carré, même jusqu'aux bulles de texte.



Malgré cela, durant toute ma lecture, je n'ai pas compris pourquoi cette BD était « recommandé par Le Point ». Je n'ai pas su retrouver « l'intrigue passionnante » annoncée en quatrième de couverture. Les personnages sont assez peu présentés à part par quelques traits de caractère plutôt caricaturaux à mon goût.



L'histoire passe souvent du coq à l'âne sans aucun lien entre chaque partie ni bulle d'explications. Au lieu d'être linéaire en suivant le fil directeur, l'histoire part un peu dans tous les sens. Un petit passage par l'enfance du personnage principal, qui n'apporte pas grand chose à l'histoire... Des souvenirs de différents personnages sans nous replacer ceux-ci ni le pourquoi de ces souvenirs... Des petits bouts de vie qui nous donnent plus de questions que de réponses et surtout peu d'explications sur l'affaire et les principaux personnages.



Le fil directeur de cette BD concerne une enquête de meurtre en la présence du directeur d'un journal, plus ou moins à scandales. Cette affaire est d'ailleurs réglée rapidement malgré le nombre de possibilités qui s'offraient au commissaire et à son équipe. Dès le départ, ils partent dans toutes les directions puis tout à coup, ils vont dans la bonne voie par 'je ne sais' quel hasard. Cette résolution ne vaut pas un bon Tardi avec son Nestor Burma et ses déductions très fines et bien expliquées.



Cette histoire aurait pu mieux passer en roman avec la possibilité de donner plus d'explications sur le déroulement de l'affaire et la description des personnages.



Par ailleurs, cette série porte le nom de « Troisième République » alors qu'elle se passe à la fin de celle-ci, en 1937, et le tout début de l'histoire commence d'ailleurs en 1944, la 3ème République s'étant terminée en 1940... Était-ce pour apporter une dimension politique à cet album ? Dans mon cas, je n'en ai pas compris le réel intérêt ni le sous-titre de ce volume, « les démons des années 30 », quels démons ? Des démons plutôt classiques à mon goût et que l'on retrouve dans n'importe quel polar...



Pensant passer un bon moment avec cette BD, cela a été tout le contraire. J'ai pourtant relu celle-ci pour essayer de la comprendre mais cela ne m'a guère aidé. Même en lisant la 4ème de couverture de cet album, je n'ai rien retrouvé de ce qui était annoncé...



Je remercie néanmoins Babelio et les éditions Glénat pour m'avoir fait découvrir cette BD...



Comme vous l'aurez compris, je ne vous conseille guère cette BD à moins que vous ne soyez amateur d'histoire française et plus tolérant que moi.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)

Une bande dessinée qui évoque le parcours d'Amy Jonhson, une jeune femme volontaire passionnée par l'aviation.



La résitance est celle de la société du début et milieu du XXe siècle qui considère que la place d'une femme n'est pas au commande d'un avion.



Une (trop) grande place est accordée dans le récit dans son histoire avec son mari. De plus, la fin est (trop) romancée car les raisons de sa disparition restent un mystère.



Au final, il reste le portrait d'une personnalité forte et combative et de son amour pour les avions.



A tenter

"Poème rouge" est un cycle en 3 tomes scénarisés par Joëlle Savet et dessinés par Pierer Wachs qui appartient à "La Loge noire", une collection de bandes dessinées de l'éditeur Glénat à dominante ésotérique dirigé par le désormais bien connu Didier Convard.





Prague, printemps 2001. Eliska Mankowa, auteure du best-seller "Poème rouge" est harcelée par des paparazzis avant de rejoindre son amant, le bel horloger prénommé Hans Botva… Amour, gloire et beauté, sauf qu’à chaque fois qu’elle entend "La Jeune Fille et la mort" de Franz Schubert, sa conscience dérive dans l’espace et le temps…



Prague, hiver 1609.

Avec Elina Makropoulos qui évolue à la cour des Habsbourg, on suit la folie de l’empereur Rodophe II, les problèmes de Tycho Brahé et les états d’âmes de Jepp le bouffon, tandis que Hans Brosky qui s’encanaille dans les tavernes du ghetto à maille à partir avec le Rabbi Löw et son golem…

Elina et Hans sont amants, et tous les deux élèves de l’alchimiste Hiéronymus Makropoulos conseiller à la cour, mais il y a de l’eau dans le gaz entre la belle juive Elina et le volage goy Hans, et elle se garde de bien de lui révéler qu’elle et son père travaillent sur l’obtention de la pierre philosophale…



Pourquoi le golem se met-il martel en tête de châtier Hans le mécréant de son propre chef, c’est bien la première des multiples questions que me sont venues à l’esprit au cours de ma lecture tant il est difficile de savoir ce que cette bande dessinée raconte vraiment…





L’histoire et les thématiques abordées par Joëlle Savet sont intéressantes, et les dialogues sont particulièrement bien troussés, mais j’ai trouvé que tout cela était plutôt mal raconté… Si j’ai bien compris, l’héroïne et son amant ont obtenu l’immortalité grâce à l’alchimie et l’obtention de la pierre philosophale, mais si elle est devenue une auteure de romans historiques à succès en puisant dans ses nombreux souvenirs, Hans lui n’a aucun souvenir des siècles passés… Cela aurait été vachement mieux de nous expliquer cela plutôt que de voyager à travers le temps pour se perdre en personnages secondaires qui n’amènent rien à l’histoire principale à part leur statut de guest stars… C’est dommage, car il aurait suffi de moins nous laisser dans le schwartz pour obtenir un bon cycle BD !



Je ne suis pas ou je ne suis plus habitué au style graphique usité ici, mais les dessins de Pierre Wachs sont plutôt plaisant à suivre car on a travaillé autant sur les visages et les corps que sur bâtiments et les paysages. Dommage que la part belle soit faite à une histoire d’amour entre deux personnages que j’ai trouvé laids, et qu’on retrouve donc logiquement à chaque page…

A la mort de sa tante Ève, Claire reçoit une boîte qui contient des coupures de journaux sur 4 femmes et un carnet noir. Elle commence à les lire pour comprendre ce qui a poussé sa tante à les conserver, et c'est ainsi qu'elle découvre l'histoire d'Amy Johnson, une anglaise pionnière de l'aviation qui a trouvé la mort pendant la bataille d'Angleterre.



Cette BD semble ouvrir la voie à une série intéressante qui permettra de découvrir le destin de femmes d'exception.

J'ai trouvé la couverture très réussie, du coup j'ai été un peu déçue par la simplicité des dessins à l'intérieur de l'album.

L'histoire aurait également pu être un peu plus creusée, mais le sujet m'a beaucoup intéressée.

J'attends donc le tome suivant pour me faire une opinion plus précise sur cette tétralogie.

"Poème rouge" est un cycle en 3 tomes scénarisés par Joëlle Savet et dessinés par Pierer Wachs qui appartient à "La Loge noire", une collection de bandes dessinées de l'éditeur Glénat à dominante ésotérique dirigé par le désormais bien connu Didier Convard.





Venise, printemps 2002. Eliska Mankowa et Hans Botva filent le parfait amour…



Crémone, printemps 1671. Antonio Stradivari, le luthier en quête de perfection fait appel à l’alchimiste bossu Hans Brocci, amant de la belle Eleonora Madriana… Stradivari obtient le vernis magique permettant à ses violons de produitre des musiques à nulles autres pareilles, mais aussi la fortune et la gloire lui permettant de changer son nom en Stradivarius. Au cours du processus, Hans lui a perdu la vue dans un accident de laboratoire…



Crémone, automne 1695. Désormais aveugle Hans tente de se suicider pour la énième fois, mais Eleonora le ressuscite une énième fois… Lors d’une représentation de l’Orfeo de Monteverdi, elle s’évanouit en présence de Zdenek Brovsky, bellâtre de 99 ans qui fait moins de la moitié de son âge ! Jaloux, Brocci essaye de tuer Brovky, mais Elonora le poignarde avant de jeter son corps dans l’athanor de son laboratoire… le phénix renaît alors une nouvelle fois de ses cendres !



D’où sort ce Zdenek Brovsky qui provoque tant d’émoi chez l’héroïne, c’est bien la première des multiples questions que me sont venues à l’esprit au cours de ma lecture tant il est difficile de savoir ce que cette bande dessinée raconte vraiment (j’imagine bien une histoire de simulacres, de transfert de personnalité mais pas de mémoire… je croise les doigts pour que tout cela fasse sens dans le tome 3 sinon cela serait un sacré ratage)… Il y a bien des leitmotive comme la montre Charles Peiras qu’Hans trouve et perd ou perd et retrouve à chaque incarnation, ou ses visions mystiques qui vont et viennent, à la signification assez cryptique dans la plus grande tradition de la Kabbale…





L’histoire et les thématiques abordées par Joëlle Savet sont intéressantes, et les dialogues sont particulièrement bien troussés, mais j’ai trouvé que tout cela était plutôt mal raconté… Si j’ai bien compris, l’héroïne et son amant ont obtenu l’immortalité grâce à l’alchimie et l’obtention de la pierre philosophale, mais si elle est devenue une auteure de romans historiques à succès en puisant dans ses nombreux souvenirs, Hans lui n’a aucun souvenir des siècles passés… Cela aurait été vachement mieux de nous expliquer cela plutôt que de voyager à travers le temps pour se perdre en personnages secondaires qui n’amènent rien à l’histoire principale à part leur statut de guest stars… (et franchement dans ce tome, qu’est-ce que j’en avais à faire des commérages du groupe de Farina et de la fistule anale de son mari Luigi !) C’est dommage, car il aurait suffi de moins nous laisser dans le schwartz pour obtenir un bon cycle BD !



Je ne suis pas ou je ne suis plus habitué au style graphique usité ici, mais les dessins de Pierre Wachs sont plutôt plaisant à suivre car on a travaillé autant sur les visages et les corps que sur bâtiments et les paysages. Dommage que la part belle soit faite à une histoire d’amour entre deux personnages que j’ai trouvé laids, et qu’on retrouve donc logiquement à chaque page…

[ Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie les Trois Ours et Pierre Krause et les Éditions Glénat pour leur confiance.]



Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt...



9 novembre 1936, le corps du Ministre de l'Intérieur, Roger Allendrot est retrouvé dans l'étang de la forêt de Rambouillet. Il s'est suicidé en absorbant au préalable de sa noyade des médicaments.

Un an plus tard, le Commissaire Peretti émet des doutes sur cette " version officielle " : Se suicider dans cinquante centimètres d'eau, après avoir laissé une lettre d'aveu dactylographiée... ?

Le Commissaire réouvre le dossier, réinterroge les témoins et les incohérences se multiplient... Alors on fait ce qui marche le plus dans les années 30 : On cuisine les indics...



Il y a bien ce gamin là, Paul-Henri Fargues, fils de boucher-charcutier sans ambitions quant à la prospérité de l'affaire familiale, il est surtout fiché pour ses sympathies d'Extrême-Droite... De Fargues, les hommes du " 36 Quai des Orfèvres " remontent à André Paillol. Un tout autre sire non plus au sympathies, mais aux convictions affichées pour l'Action Française...

Or, le Sieur Paillol, imprimeur de son état est à la recherche d'un chauffeur-livreur. Qu'à cela ne tienne, la Préfecture de Police de Paris aime à venir en aide à ses concitoyens... L'Inspecteur Perrier devient Serge Van Peel, citoyen belge, lui aussi aux accointances fort peu Communistes et infiltre l'entreprise Paillol...

Un bon père de famille nombreuse ce M. Paillol, marié, quatre beaux enfants élevés dans le respect du Seigneur... Et de la blague antisémite... Alors certes, l'ami Paillol regrette. Il regrette qu'en février 1934, Croix de Feu et autres Camelot du Roi n'aient pas renversé la table pour délivrer la France de la juiverie-franc-maçonnique. Mais l'ami Paillol rumine aussi. Il rumine, avec quelques amis au fin-fond de l'Aube, il entraîne des hommes pour une action militaire.

Tout ceci ne semble pas très probant, mais...

Mais si André Paillol prie, André Paillol tue aussi. Il égorge les chats. Il fait surveiller par ses employés des citoyens qu'on retrouve lardés de coups de couteau...

André Paillol n'est pas à une contradiction près, c'est un tueur... un tueur dévot...



" Les Mystères des la IIIème République " nous plonge dans les affres des Années 30. Période de bouillonnement politique de tout bords, Où les convictions s'envisagent dans l'action...

Les méandres nauséeux de l'histoire de France récente... Ici l'appel des solutions radicales pour la transformation d'une Démocratie à l'image de ses voisines qui n'ont sut résister aux sirènes de la dictature... Un terrain propice à la nomination d'un certain Maréchal dans quelques années. Et à une participation zélée de certain à un Ordre Nouveau... Les contradictions de 1940 : Croire en Dieu. Et vouloir la disparition d'un des peuples du Livre...



Et si j'avais lu le suicide d' Allengrot dans la presse en 1936 ?...

Aurai-je été meilleur ou pire que certain de ses gens ?

On essaye ici de " capturer l'air du temps "… De mettre des mots sur les éléments qui ont fait basculer un pays et donner des sombres convictions à certains...

Y arrive-t-on ? Je n'en suis pas convaincu... Le récit est honorable et l'histoire bien ficelée, mais la question de son public est délicate. Le jeune lecteur n'en appréhendera pas vraiment les tenants et aboutissants... Et le lecteur adulte s'en trouvera décontenancé...



Mais pour rétablir une vérité historique, c'est le 18 novembre 1936, que le Ministre de l'Intérieur Roger Salengro s'est donné la mort chez lui en ouvrant le gaz. Devant lui, la presse d'Extrême-Droite, qui lui avait fait payer l'application de la loi du 10 janvier 1936 qui renforçait les capacités de dissolution des associations, notamment des ligues factieuses...

Philippe Richelle développe avec Les guerriers de Dieu une ambitieuse série historique consacrée aux guerres de religions.

Dans ce premier tome, qui commence en 1557, le chevalier Arnaud de Boissac va par curiosité vouloir assister à un office de réformés dans Paris. Le voilà arrêté…

La petite histoire croise la grande, Henri II, le roi de France, veut lutter contre les protestants, mais leurs idées circulent de plus en plus, grâce à l’imprimerie. De grands noms commencent eux aussi à se convertir. La fermeté du roi contre ce qu’il considère comme une hérésie va entraîner le début des guerres de religion.



Le scénario est habile. Il ne prend pas partie, expose l’Histoire, et montre les dégâts causés par l’intolérance religieuse. Les dessins sont moins enthousiasmants, les traits des personnages manquent de netteté, mais les décors du Paris de l’époque sont réussis.

Richelle est l'auteur d'Amours fragiles, série intelligente sur la montée du nazisme. Opération vent printanier en est quelque part une suite, en étant centrée sur la période de l'occupation. L'éditeur met en avant la rafle du Vel d'hiv, qui donne son titre à la série. Pourtant l'intrigue va au-delà.



Ce premier tome montre la réaction de la population face à la présence allemande. La vie continue, certains se rallient avec ferveur au régime du maréchal Pétain, d'autres y trouvent leur compte en vendant à prix d'or à l'occupant des denrées soustraites au contrôle de l'économie, et les jeunes gens comme toujours se cherchent et se trouvent.



Charlotte, une jeune femme dont le père policier vit mal l'évolution du régime, rencontre un soldat allemand, cuisinier dans le civil, et une relation se noue entre eux. Amitié évidemment mal vue, accompagnée de commentaires haineux. Pourtant Walter et Charlotte se contentent de se distraire.



Le jeune Lucien, lui, tente de faire des affaires, mais le vent va tourner quand en début 1942 le gouvernement de Vichy impose aux juifs le port d'une l'étoile jaune. Et la famille de Lucien est concernée…



La construction du récit est intéressante, elle croise bien les situations. Toutefois en l'absence d'un dessin caractérisant plus les personnages, il faut un petit moment pour bien comprendre qui est qui. Après, l'intrigue se resserre et les personnages gagnent en profondeur.

Philippe Richelle développe avec Les guerriers de Dieu une ambitieuse série historique consacrée aux guerres de religions.



En 1558, deux camps essayent d’obtenir la prééminence autour du roi Henri II : d’un côté Anne de Montmorency, qui pousse à un accord avec l’Espagne, ce qui mènera à la paix de Cateau-Cambresis, de l’autre les Guise. A peine la paix signée, voilà que le roi meurt dans un tournoi de chevalerie, blessé par un éclat de lance.



Son fils, François II, lui succède. Son inexpérience le conduit à s’appuyer surtout sur les frères de Guise; François de Lorraine - Guise devient incontournable. Et les Guise en profitent largement. Le duo du duc et du cardinal de Guise pousse le roi vers une politique anti-protestante.



Un groupe de nobles ayant épousé la religion réformée lance alors un projet ambitieux : s’emparer de la personne du Roi, qui séjourne alors à Amboise. Mais suite à une trahison, les Guise en sont informés, la répression sera terrible…



L’intrigue tourne surtout autour des Guise, de leur ambition sans limite, et de leur intolérance religieuse. Le récit est alerte grâce aux personnages habillement développé par Richelle. Les dessins accompagnent bien cette période tendue de l’Histoire.