Mais en 1966, un dixième satellite a été découvert par l'astronome français Audouin Dollfus qui s'est ainsi affirmé comme l'un des plus grand spécialiste actuels des planètes. Entre la limite extérieure de l'anneau, à quelque 137000km du centre de Saturne, et le premier satellite, Mimas, à 186000km, n'y avait-il pas un satellite qui aurait échappé aux observations parce qu'il serai noyé dans la luminosité de l'anneau? ... Si l'on voulait le discerner, on devait se placer à l'un des moments où l'anneau, vu exactement par la tranche, s'évanouit complètement. Or, en 1966 un tel évènement s'est produit.
Dollfus disposa, dans la lunette du Pic du Midi, des caches de gélatine teintée couvrant le disque de Saturne pour réduire cent fois sa luminosité. Et, en décembre, une série de belles nuit lui permettait de prendre des clichés qui montraient dans le halo de Saturne un petit point clair. Après un passionnant réveillon où il calcula toute la nuit, Dollfus, le 1er janvier 1967 au matin, télégraphiait au Smitsonian Observatory de cambridge, dans le Massachusetts, où se trouve le centre d'information rapide de l'Union Astronomique Internationale; celui-ci diffusait aussitôt aux observatoires du monde entier les données qui devaient permettre d'observer le nouveau satellite.