Lorsque Fragonard partit pour Rome, Boucher lui tint, dit-on, cet énergique propos: « Tu vas voir les Italiens, mon garçon! Si tu prends ces gens-là au sérieux, tu es. perdu! » Le peintre apparemment n'a point nommé, comme on l'a dit, Raphaël ni Michel-Ange; les modernes ont remis le mot sur l'enclume et l'ont fait, en citant ces deux grands noms, contemporain de M. Ingres. A l'époque où Fragonard vint en Italie, ce n'était point tant Raphaël et Michel-Ange qu'on allait voir; c'étaient surtout les Carrache, éducateurs attitrés de cette jeunesse qui, depuis des années, passait les Alpes pour apprendre les secrets du beau.