Tu ne m’es pas de tes faveurs avare,
(Je t’en rends grâce infiniment, Nature)
Puisque la fièvre en rien n’a fait injure
À la beauté sur toutes beautés rare.
La terre aussi te merciant se pare,
Et se revêt gaiement de verdure,
Comme prenant avec moi nourriture
De ce Soleil, qu’à l’autre je compare.
L’air fait cesser ses hibernales pleurs :
Les arbres verts produisent maintes fleurs,
Ou mille oiseaux émeuvent douces noises.
La Saône enflée au pleuvoir de mes yeux
Par le passé, en cours plus gracieux
Vient arroser nos rives Maconnoises.