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Citation de Mysterfool


Dans la culture marocaine, le métier de changeur a toujours existé sous l’appellation de saraf. Tout le monde a recours à leurs services pour effectuer des transferts d’argent, de façon plus souple et à des tarifs plus avantageux que dans une banque officielle. Contrairement à chez nous, cette activité n’est pas connotée comme souterraine ou malsaine. Le saraf est « le » personnage clé du blanchiment de l’argent de la drogue. Il tient sa réputation de sa capacité à entremettre. Il sait où trouver du cash, qui veut s’en débarrasser, qui en a besoin, comment le transférer d’un pays à un autre, comment le transformer et le vendre. Il connaît la provenance et la destination de l’argent. À l’origine, le mot arabe saraf signifie donc « changeur ». De nos jours, il est un opérateur de compensation informelle. On l’appelle aussi hawaladar, du mot arabe hawala, qui désigne le transfert de fonds par compensation. L’hawala est une pratique ancestrale, apparue au Moyen Âge pour faciliter les échanges des commerçants arabes et indiens, le long des grandes routes commerciales qui traversaient les pays et reliaient les continents.
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