J’avais vu assez de films d’horreur et policiers pour savoir que je ne devais pas m’éterniser devant cette masse assommée. Au diable les lamentations et action, réaction. Enfant, j’avais appris à agir avant de réfléchir. Ce fut donc ce que je fis sans éprouver la moindre hésitation : je soulevais le — super lourd — corps de Marc, et l’enfournais dans le coffre de mon Ford, un peu comme on enfourne une pizza dans un four à bois. Je le faisais pivoter de droite à gauche pour qu’il s’étale correctement dans la longueur du caisson. Je remerciais Dieu d’avoir béni les hommes en leur offrant des pick-up avec de larges malles à l’arrière. L’immense Marc y trouvait sa place parfaitement et s’y emboîtait comme une poupée russe.