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Citation de lglaviano


Rainer Maria Rilke
Les fleurs ne sauraient être absentes : grandes et étonnées, elles dorment tout le long du jour, étendues dans les fraîches vasques de bronze, fleurs oisives. Des hommes, oisifs aussi ; deux, trois ou cinq. De la cheminée géante, la lumière s'échappe par intervalles et se met à les compter. Mais chaque fois elle se trompe. Devant le foyer, tout près du grand samovar qui voudrait concentrer sur lui toute cette lumière, la princesse, vêtue de blanc, s’incline vers le feu. Elle est comme une ébauche colorée et libre… Fruit d’une inspiration fougueuse ou d’un caprice. Jeu d’ombre ou de lumière, jailli de quelque impatience de génie. Ses lèvres seules sont plus finement ciselées, on dirait que tout est subordonné à cette bouche, on dirait un livre écrit autour d'une seule page : l'élégie muette de ce sourire !... Près d'elle un Monsieur de Vienne... [Je n'ai malheureusement pas retrouvé la référence de ce très beau texte de Rilke. Si quelqu'un pouvait me l'indiquer, j'en serais vraiment heureux. Il me semble qu'ici il répond, sans la contredire seulement, à la formule de Mallarmé, extraite de "Divagations, Crise de vers", p. 251 : "Je dis : une fleur ! et, hors de l’oubli où ma voix relègue aucun contour, en tant que quelque chose d’autre que les calices sus, musicalement se lève, idée même et suave, l’absente de tous bouquets. [...]"].
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