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Citation de coco4649


Première élégie



extrait 4

Largue le vide de tes bras aux espaces que nous respirons ;
peut-être les oiseaux
ressentiront-ils le plus grand large des airs
dans leur vol ramassé.
Certes les printemps t’exigeaient.
tant d’étoiles voulaient que tu les touches.
Levée au loin, une vague accourait,
ou bien, comme tu passais devant une fenêtre,
le jeu d’un violon.
Tout cela te fut à charge.
Mais as-tu su t’en acquitter ?
N’étais-tu pas encore distrait par l’attente,
comme si tout t’annonçait la bien-aimée ?
(Où voudrais-tu t’abriter puisque de grandes et étranges
     pensées circulent librement en toi et s’attardent souvent
     la nuit.)
Mais si le désir se fait exigeant en toi,
parle-nous des amants ;
ce qu’ils ont avec tant de splendeur ressenti,
n’est pas immortel assez.
Tu envies, presque, les abandonnées,
tellement plus aimantes que celles qui ont été comblées.



/Traduit de l’allemand par Loran Gaspar
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