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Critiques de Ralf Rothmann (8)
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Mourir au printemps

Voici un roman historique : Allemagne , 1945, Walter et Fiete , deux amis âgés de dix -sept ans, vachers dans une ferme, se retrouvent brutalement intégrés de force dans les troupes SS, contre leur volonté , sous peine de menaces et envoyés en Hongrie.

Le premier est affecté au ravitaillement , mais le second, moins chanceux, est envoyé directement sur le front .......

À travers les yeux de Walter, le lecteur suit les dernier jours du Reich . L'auteur risque et offre un point de vue peu décrit : la défaite du côté allemand . Il met des mots sur l'horreur et la folie de cette fin de conflit apocalyptique ........

Confronté à des expériences humaines insoutenables autant que pathétiques, face à des choix existentiels cruciaux Walter garde sa maîtrise , sans trahison , son seul but : survivre .

Ce livre sombre et dérangeant nous amène à nous interroger : Si j'avais été un allemand de seize ou dix-sept ans ,sans expérience , à cette époque , qu' aurais - je fait ?

Aurais- je tenté de m'enfuir ?

Aurais - je obéi sans un mot ?

Afin de minimiser la brutalité , la dureté du combat et les souffrances de la guerre, dans un pays dévasté l'auteur use et abuse de descriptions qui finissent par lasser , il laisse des non- dits et des zones d'ombre à propos de la mort du Pére de Walter dans un camp de concentration ? C'est au lecteur de deviner ........

Cette lutte pour la survie , les conditions de vie terribles que ces jeunes soldats doivent endurer n'est éclairée par aucune réflexion et sentiment qui illumineraient le récit.

Cette lecture fait souvent froid dans le dos, certains passages très rudes présentent l'homme comme du matériel "réutilisable "ou la pensée d'un jeune soldat qui banalise la mort et sacralise un bon repas : " La pensée d'être massacré le ventre vide est difficile à supporter , on veut s'en mettre encore une fois plein la panse avant de crever pour trois fois rien ".

Au final, des descriptions longues , une ambiance étrange, le style n'est pas inélégant mais l'écriture beaucoup trop froide ne nous permet pas de nous attacher vraiment aux personnages .

Il manque un souffle et une âme à cet ouvrage ! Peut- être suis-je trop exigeante !

Dommage !

Ce n'est que mon avis, bien sûr, traduit de l'allemand par Laurence-Courtois, aux éditions Denoël
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Mourir au printemps

très bien écrit, j'ai adoré
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Mourir au printemps

Un roman à la première et quatrième de couverture attirante mais au contenu décevant. Je l’ai trouvé, en effet, plat, sans émotion, sans grand intérêt. Il ne se distingue pas, n’apporte aucune plus-valu. Ce roman risque de se perdre parmi la littérature, foisonnante, qui aborde la seconde guerre mondiale. Il ne dit rien que l’on ne sait déjà. Pourquoi donc un énième roman sur le sujet si ce n’est pas pour apporter une nouveauté? Évoquer la seconde guerre mondiale, c’est prendre le risque de la comparaison et du « déjà-vu ». Pour y échapper, il faut pouvoir se distinguer soit par le contenu, soit par la forme. Il faut pouvoir transmettre au lecteur/trice une émotion qui le laisse sans voix, une réflexion qui l’illumine, un récit qui le bouleverse. Ici, rien de tel. C’était, pour moi, assez froid, glacial. S’agissait-il, pour l’auteur, d’écrire l’absence d’humanité chez les nazis? Peut-être. Reste que je n’ai pas été ébloui par son roman qui n’a pas su raconter la guerre différemment.
Lien : http://kanimezin.unblog.fr/2..
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Mourir au printemps

Le jusqu'au-boutisme nazi, l'apocalypse de la débacle a l'Est (en l'occurrence la Hongrie), l'enrolement d'office de jeunes Allemands qui ne demandent qu'a vivre, des feldgendarmes chassant les déserteurs avec un plaisir sadique, la mort omniprésente n'épargnant ni les civils, ni la chair a canon, ni les nazis convaincus qui n'ont plus rien a perdre, c'est toute la noirceur de ce roman fondamentalement antinazi et antiguerre, mais c'est aussi une histoire d'amitié tragique entre deux jeunes gars embarqués de force dans cet univers dantesque.



Nous avons tous nos "croyances" sur ce que nous pensons etre la réalité dans laquelle nous vivons et, dans ce roman, l'auteur met en scene sa croyance en l'existence du bien et du mal, les personnages du roman étant situés par rapport a cette dimension morale. Accessoirement, une autre croyance intégrée dans le récit est que les animaux sont épargnés par le mal et reconnaissent instinctivement les bons et les mauvais parmi les humains. Il y a aussi en filigrane la croyance que la vie est inséparable de la souffrance et que la mort mene peut-etre vers un bonheur tout en étant le générateur de l'éphémere qui caractérise nos vies.



Un roman au réalisme poétique, a la fois ironique et mélancolique, qui pose des questions existentielles auxquelles il laisse le lecteur trouver ses propres réponses.
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Mourir au printemps

Ce fameux printemps est le printemps 1945, où tout le monde a compris que l'Allemagne avait perdu, mais où l'armée continue à recruter à tour de bras les jeunes garçons et les blessés, à les envoyer au front, et à les fusiller s'ils désertent. C'est un monde d'une cruauté indigne où l'absurdité de la guerre atteint des sommets de cruauté, dont est revenu le père du narrateur, et puis il s'est tu.



Au mérite de décrire un moment historique et des faits rarement décrits dans la fiction, Ralf Rothmann allie celui d'une œuvre romanesque ample et maîtrisée. Son personnage, confronté à des expériences humaines aussi pathétiques qu' insoutenables, à des choix existentiels cruciaux, garde son cap sans forfaiture ni trahison : survivre.



La filiation est l'un des thèmes du livre et curieux sont les personnages des parents dont l'indignité quotidienne perd son tragique, et devient anecdote face à l'ignominie de la guerre.



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Lait et charbon

Roman d’apprentissage entre réussite sociale et misère morale.

Une adolescence dans la Ruhr des années cinquante. Des éclats de tendresse, mais également l’incroyable brutalité de la vie dans l’Allemagne d’après-guerre. L’attachement aux personnages(en particulier la mère), est discutable, mais ne nous laisse pas indifférents.

Club de lecteurs de la Médiathèque des Chartreux
Lien : http://www.mediatheque-agglo..
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Mourir au printemps

A travers le regard de Walter, jeune homme de dix-sept ans, le lecteur va suivre les derniers jours du Reich, la défaite de l'armée allemande qui enrôle pourtant toujours plus. C'est un point de vue peu fréquent et qui apporte une lumière différente sur l'atrocité et la folie de cette guerre. En faisant le choix de faire raconter l'histoire de Walter par son propre fils des années après, Ralf Rothmann aborde le sujet de ce que ces hommes qui ont connu l'horreur ont pu transmettre à leur propre descendance.



Brutalité, souffrance, abomination et absurdité de la guerre prennent forme sous nos yeux (ce nouveau commandant obnubilé par la grammaire alors que tout le monde meurt autour de lui), le tout mêlé d'une puissance de vie portée par ces vaches qui parsèment le récit de bout en bout, qui ont besoin d'être traites, qui mettent bas. Les deux s'opposent et se rencontrent donc dans ce récit, donnant une ambiance assez étrange du coup.



C'est aussi la question habituelle : qu'aurions-nous fait dans cette situation ? qui est à nouveau posée. Il faut avoir atteint une forme d'aliénation pour ne pas remettre en question les ordres qui vous poussent à aller vous faire tuer, comme un cheval qu'on mènerait avec des œillères pour qu'il ne renâcle pas. Se serrer les coudes, faire corps les uns avec les autres, pour accepter d'affronter la mort dans des conditions aussi absurdes. Parfois jusqu'aux plus terribles dérives dont sont capables les hommes quand ils sont en groupe. On s'abrite derrière le sens du devoir, derrière a devise SS "Mon honneur est fidélité".



L'auteur ne dit pas toujours tout, laisse beaucoup le lecteur deviner le fond de l'histoire, comme pour le père de Walter dont on sait très peu de chose, gardien dans un camp, qu'on imagine aisément être un camp de concentration. Ces ellipses et l'ambiance étrange déroutent. Associées au style de l'auteur, cela donne un roman grave et sombre qui n'a pas su éveiller en moi un grand émoi, malgré le point de vue original.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Lait et charbon

Lait et charbon de Ralf Rothmann,né en 53 dans une Allemagne industrielle,raconte une période de l'adolescence de Simon,fils de mineur de la Ruhr,époque mobylette et Rubber soul l'album des Beatles,classiques premiers émois,peu romantiques.C'est souvent comme ça,non?Lait et charbon est ainsi un portrait de jeunesse prolétarienne dans une Allemagne plutôt grise et laborieuse où bières et cigarettes marquent la fin de l'enfance.Rien de très folklorique ici,une jeunesse française ouvrière devait être très semblable.





Dans cette histoire en famille où chacun mésestime l'autre la mère Liesel danse le twist avec les immigrés italiens plus gais que son mineur de mari.Simon et son frère Traska,adolescent difficile, se disputent journellement.Et l'amour dans tout ça.Le pire,si j'ose dire,c'est qu'il existe,certes bien caché,qu'il soit conjugal ou fraternel ou filial. Manifestement très proche de sa propre expérience,le roman de Ralf Rothmann évoluerait vaguement entre un univers à la Keith Loach,moins prêcheur,et l'éloignement de toute scorie romanesque. L'épilogue questionne plus qu'il ne résout.C'est un beau livre,qui rend... pas très optimiste.

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