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Citation de Eric76


Un vaste marécage couvert de brume s'étendait de part et d'autre du sentier : de l'herbe marron et une eau couleur thé à perte de vue, avec pour seul point de repère un petit tas de pierres ici et là. Il s'achevait brusquement au seuil d'une forêt d'arbres squelettiques. Dans le sous-bois, le chemin disparaissait sous des troncs couchés et des tapis de lierre. J'ai cru à plusieurs reprises que je m'étais perdu. [...] Passé un virage, les arbres se sont clairsemés et j'ai vu la maison surgir du brouillard, au sommet d'une butte envahie par la végétation. J'ai compris pourquoi les garçons avaient refusé de m'accompagner.
Mon grand-père me l'avait décrite des centaines de fois mais, dans ses histoires, c'était un endroit gai et lumineux, qui résonnait de cris et de rires d'enfants. La bâtisse qui se dressait devant moi avait quelque chose d'angoissant. Des branches jaillissaient de ses fenêtres brisées, des lianes dévoraient ses murs, tels des anticorps attaquant un virus. Comme si la nature lui avait déclaré la guerre, mais qu'elle s'obstinait à rester debout, malgré sont toit effondré et son évidente décrépitude.
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