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Citations de Ransom Riggs (514)


- J'étais plus légère que l'air à la minute où je suis née, a déclaré fièrement Olive. Je suis sortie du ventre de ma mère, et j'ai flotté vers le plafond de l'hôpital. La seule chose qui m'a empêchée de m'envoler par la fenêtre, c'est le cordon ombilical. Il paraît que le docteur s'est évanoui de surprise.
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" Le doute, c'est le trou d'épingle dans le canot pneumatique. "
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" Les étoiles aussi sont des voyageurs du temps", ai-je songé.
Combien de ces points lumineux provenaient de soleils déjà morts? Combien d'étoiles étaient nées, dont la lumière ne nous parvenait pas encore? Si tous les soleils, à l’exception du nôtre, s'éteignaient ce soir, combien de vies nous faudrait-il pour comprendre que nous étions seuls? J'avais toujours eu conscience que le ciel était plein de mystères, mais je réalisais seulement aujourd'hui que la Terre l’était aussi.
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Quand quelqu'un refuse de t'ouvrir sa porte, au bout d'un moment tu arrêtes de frapper. Tu vois ce que je veux dire ?
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On s'accroche à nos contes de fées jusqu'à ce que le prix de ces croyances deviennent trop exorbitant.
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Quelquefois, il suffit de claquer une porte pour se sentir mieux
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- Ne le prends pas mal, ai-je dit, mais vous êtes quoi?
- On est particuliers, a-t-il répondu, l'air perplexe. Pas toi?
- Je ne sais pas. Je ne crois pas.
- Dommage.
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Je venais juste de me résigner à vivre une vie ordinaire, quand des événements extraordinaires se sont produits.
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Il y avait aussi ce jeune américain, à l'apparence si ordinaire qu'il méritait à peine un regard. Ce dernier, dressé sur la point des pieds, scrutait la foule, telle une sentinelle. La fille debout à ses côtés avait les mains jointes. Comme chaque fois qu'elle était contrariée, une petite flamme frisait autour de l'ongle de son auriculaire. Elle secouait le doigt, ainsi qu'on le fait pour éteindre une allumette, puis soufflait dessus, sans résultat. En désespoir de cause, elle l'introduisait dans sa bouche et laissait échapper une bouffée de fumée par les narines. Mais bien sûr, personne ne la fixait assez longtemps pour remarquer ce petit manège.
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Nous avons traversé le port à la rame. Ici et là, des bateaux dansaient sur l'onde en pleurant des larmes de rouille le long de leurs soudures. Des jurys d'oiseaux de mer silencieux nous regardaient passer, perchés sur les vestiges de quais effondrés, colonisés par les bernacles.
Les pêcheurs qui jetaient leurs filets interrompaient leur besogne pour nous observer, sans savoir si nous étions réels ou imaginaires : des fantômes flottants ou des fantômes en devenir.
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Emma a pris ma main dans la sienne et m'a communiqué un peu de sa chaleur. J'ai songé que nous avions développé un langage à nous, impossible à traduire en mots. Un langage composé de gestes, de regards et de caresses, de baisers de plus en plus passionnés, qui se faisait de plus en plus riche, plus intense, plus complexe au fil des heures. C'était fascinant, et dans un moment pareil, cette pensée me réchauffait le cœur. Grâce à elle, j'avais un peu moins froid ; un peu moins peur aussi.
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En passant devant un pommier, à la sortie de la ville, elle a voulu cueillir un fruit. Même dressée sur la pointe des pieds, elle n’était pas assez grande pour atteindre la pomme la plus basse. Alors, comme l’aurait fait n’importe quel gentleman, je l’ai aidée. Je lui ai enlacé la taille et je l’ai soulevée en étouffant un grognement. Quand je l’ai reposée, elle m’a donné un petit baiser sur la joue et m’a tendu la pomme.
— Tiens, tu l’as bien mérité.
— La pomme, ou le baiser ?
Elle a ri et filé rejoindre les autres. J’étais incapable de définir ce qui se passait entre nous, mais ça me plaisait. C’était à la fois idiot, fragile et agréable.
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Emma a ouvert le secrétaire et soulevé un vieux rouleau de papier jauni. Dessous, nous avons découvert la photographie d'une femme vêtue d'un châle noir à sequins. Ses cheveux, parsemés de fils gris, étaient relevés dans une coiffure élaborée. Elle avait les yeux clos et tournait la tête à l'objectif. Une poule était perchée derrière elle. Au premier coup d'œil, la photo paraissait ratée, prise lors d'un moment d'inattention. Et pourtant, sa composition était parfaite. Les cheveux de la femme et ses vêtements rappelaient le plumage noir et blanc de la poule. Elles regardaient dans des directions opposées, mais on avait l'impression qu'un lien étrange les unissait. Elles semblaient communiquer en silence, ou rêver l'une de l'autre.
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Un vaste marécage couvert de brume s'étendait de part et d'autre du sentier : de l'herbe marron et une eau couleur thé à perte de vue, avec pour seul point de repère un petit tas de pierres ici et là. Il s'achevait brusquement au seuil d'une forêt d'arbres squelettiques. Dans le sous-bois, le chemin disparaissait sous des troncs couchés et des tapis de lierre. J'ai cru à plusieurs reprises que je m'étais perdu. [...] Passé un virage, les arbres se sont clairsemés et j'ai vu la maison surgir du brouillard, au sommet d'une butte envahie par la végétation. J'ai compris pourquoi les garçons avaient refusé de m'accompagner.
Mon grand-père me l'avait décrite des centaines de fois mais, dans ses histoires, c'était un endroit gai et lumineux, qui résonnait de cris et de rires d'enfants. La bâtisse qui se dressait devant moi avait quelque chose d'angoissant. Des branches jaillissaient de ses fenêtres brisées, des lianes dévoraient ses murs, tels des anticorps attaquant un virus. Comme si la nature lui avait déclaré la guerre, mais qu'elle s'obstinait à rester debout, malgré sont toit effondré et son évidente décrépitude.
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Je n’étais vraiment pas d’humeur à faire la fête. J’ai compris que ça me pendait au nez quand mes parents ont multiplié les allusions grossières, du genre : « Ce week-end va être assommant, on n’a rien de prévu… », alors qu’on savait tous que j’allais avoir seize ans. Je les avais suppliés de ne rien organiser cette année, car j’étais incapable de penser à une personne que j’aurais aimé inviter.
Mais ça les inquiétait que je reste seul. Ils prétendaient que voir du monde avait des vertus thérapeutiques.
« Les électrochocs aussi », avais-je ironisé.
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Combattre l’imagination en la confrontant à la réalité est souvent très efficace.
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À l'approche du carrefour, il ne restait plus que des squelettes de maisons : un chaos de poutres et de chevrons noircis. Des charbons ardents luisaient dans les cendres, tels des cœurs minuscules battant leurs dernières pulsations. Nous avons regardé autour de nous, médusés. Une vapeur sulfureuse jaillissait de fissures dans le trottoir. Des arbres calcinés se dressaient au-dessus des ruines, tels des épouvantails. Des torrents de cendres dévalaient la rue, formant par endroit des nappes de trente centimètres d'épaisseur. Jamais je n'aurais cru m'approcher un jour aussi près de l'enfer.
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J’avais toujours eu conscience que le ciel était plein de mystères, mais je réalisais seulement aujourd’hui que la Terre l’était aussi.
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– Mes frères m’ont enseigné une leçon difficile, a-t-elle murmuré. Nul ne peut vous blesser plus cruellement que les personnes que vous aimez.
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— On se méfie d’une éventuelle embuscade, a expliqué Emma.
— Personne ne tend d’embuscade à personne, a répondu Sharon. Les pirates n’opèrent que dans le Fossé. Ils ne nous pourchasseront pas ici : nous sommes dans la rue Dissolue.
Une plaque – la première que je voyais dans l’Arpent du Diable – indiquait effectivement son nom, d’une élégante écriture scripte. Juste au-dessous, on pouvait lire : « Piraterie déconseillée. »
— Déconseillée, me suis-je esclaffé. Et les meurtres ? On les désapprouve ?
— Je pense que les meurtres sont « tolérés sous réserve », a fait Sharon.
— Y a-t-il quelque chose d’interdit, ici ? a demandé Addison.
— Rendre un livre en retard à la bibliothèque. Les amendes sont salées ! Dix coups de fouet par jour de retard… et encore, c’est le tarif pour les livres de poche.
— Il y a une bibliothèque dans l’Arpent ?
— Deux. Mais l’une d’elles ne prête rien : tous ses ouvrages sont reliés en peau humaine, et de grande valeur.
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