Les meilleurs moments qu’il se souvînt d’avoir passés dans sa vie étaient les nuits pendant lesquelles la troupe campait près des meulières. Il s’endormait sous la voûte bleue du ciel constellé d’étoiles ; la brise caressait son visage ; les rainettes chantaient près des mares, les rossignols dans les buissons, les grillons dans les blés, avec les sauterelles. Les caresses du vent rafraîchissaient son âme ; les concerts du soir lui parlaient une langue inconnue, autrement harmonieuse que la langue gutturale et sonore du grand chef de la bande.