Eteint par une masse de corps flasques, dans l'oscillation et le crissement de la rame boiteuse, je me laissais charrier à travers des tunnels qui, de part en part, creusaient la ville. Mon regard était bas, non, plus bas que ça, mon regard, plongeait, et ignorait sciemment tout ce qui se trouvait en surplomb des genoux de mes co-passagers – disons la partie supérieure de l'usager du métro parisien, un tronc duquel pendaient deux bras, et sur lequel se trouvait une tête, le plus souvent éteinte, en tout cas, en apparence, éteinte et vide d’affects.