Quatre gestapistes parlaient à voix basse en français. Ils marchaient de long en large, les mains aux poches, le menton levé, marquant ainsi l’arrogance que leur pouvoir leur conférait. L’un d’entre eux laissait une cigarette se consumer entre ses lèvres ; tous abordaient cet air de suffisance dont se parent les médiocres. Des nuages d’un gris sale apparurent dans le ciel sans teint. Ils s’arrêtèrent au-dessus de l’esplanade, comme s’ils voulaient dissimuler à Dieu la basse manœuvre de ses créatures.