SUAIRES
extrait 1
Le vrai dans la fenêtre, ce n’était pas le côté où j’étais assise, mais bien cette autre face où les couleurs s’assombrissaient à peine. La pesanteur y reprenait, là, toute sa force — fascination de la mort en suspens revenue se figer à jamais dans la vitre — et par ce retour, il nous était donné de nous voir de loin. Je bougeais, eux ne bougeaient pas. J’y perdais mon ombre. Toute frontière s’anéantissait.
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