On savait. Je savais que la maladie de Pocho était incurable, mais qu’il pouvait vivre mille ans.
– Quel malheur pour lui et sa famille ! Pourvu qu’il meure bientôt, le pauvre…
Ma mère était la couturière du quartier et, chez une couturière, comme dans un salon de coiffure, les femmes parlent sans retenue, et le fils de la couturière traîne par là en prenant un air idiot, « parce qu’il y a des choses que les enfants ne peuvent pas comprendre ».
La maladie de Pocho était incurable, mais il pouvait vivre mille ans. Confirmé.