Entre-temps le plancher disjoint plie et ballotte sous leur poids, menaçant à chaque rupture d’équilibre de s’effondrer dans des abîmes infestés de cancrelats. Accordées en do, en fa ou en la, les lattes raclées par leurs godasses jouent une musique surnaturelle. S’ils en avaient le loisir et s’il faisait jour, ils pourraient danser la gigue des cadavres ou le rigaudon des spectres, car peut-on résister à une véranda vétuste qui, tel un xylophone colossal, émet des sons dès qu’on y saute ? (p.27)