Raymond Benson

- Maintenant qu'allons-nous faire de vous, Mr Bond ? Je ne peux pas vous laisser en vie, c'est tout à fait certain. Je devrais peut-être tout simplement vous abattre ici et ce serait réglé. Je me suis toujours demandé pourquoi les méchants ne font jamais cela aux héros dans les films d'action. Ils préfèrent toujours recourir à une méthode plus raffinée pour les exécuter et les torturer. Le héros profite toujours du délai pour s'échapper. Aussi je devrais vous tuer sur le champ, n'est-ce pas ?
Pendant un instant, Bond crut que le spectacle de ce fou qui pointait une arme sur lui serait la dernière chose qu'il verrait jamais.

- Je suis désolé de vous annoncer que M a décidé que vous seriez le petit veinard qui la testerait sur le terrain, dit Boothroyd. J'ai été heureux de connaître cette voiture [ Jaguar XK8]. Je suis sûr que je ne la reverrai jamais.
- Foutaises, Major. Je suis amoureux d'elle. Je vous promets d'en prendre soin. Quand puis-je la prendre ?

- Sachez que j'au dû annuler un dîner très important pour être là ce soir, lui fit remarquer Boothroyd en composant le code de sécurité pour entrer avec Bond dans le laboratoire. Avec une très belle femme, ajouterai-je.
- Vraiment ?
- Ne faites pas l'étonné, Double Zéro Sept. Je suis peut-être un vieil homme, mais je suis encore en excellente santé de ce côté-là.
- Je n'ai rien dit, major, sourit Bond. Cette femme a beaucoup de chance.
- Certainement, répliqua Boothroyd. C'est mon épouse depuis vingt-huit ans. C'est notre anniversaire de mariage aujourd'hui et c'est avec vous que je passe la soirée.

Comme d'habitude il semblait que les femmes s'intéressaient toujours plus à lui quand il cherchait à les éviter. Comme le lui avait dit un jour Felix Leiter, "les femmes, c'est comme les timbres-postes, plus tu craches dessus, plus elles sont collantes."