Louis Birot,vicaire général prend conscience des souffrances particulières des fantassins:"Mais la pauvre infanterie!Cette infanterie méridionale,hachée,lasse,traînant la guêtre;le pauvrefantassin sale,boueux,crotté,courbé sur son sac,abrité sous la toile de tente,muoillé,les pieds endoloris,gelés,les épaules ballantes pliant sous le faix de l'équipement,le fusil rouillé;le fantassin qui vit dans des trous pleins d'eau,qui y mange,qui y dort,qui mène l'existence d'une bête traquée,pauvre fantassin sans ressort,sans lumière,qui bat les routes sans savoir ou il va,qui se fait tuer sans savoir pourquoi:quelle incarnation de la lassitude et de la souffrance!"
Sans l'approuver,l'aumônier constate la conséquence de cette situation:"Des compagnies entières se sont rendues ainsi,sans raison militaire,par lassitude lâcheté.Cette façon d'échapper au danger est plus sûre et plus simple que la mutilation volontaire."