L’écoulement du temps est un flot ininterrompu d’instants. Prévoir c’est regarder en arrière pour interroger le passé.
Ces deux ou trois dernières décennies, on a montré l'existence dans le génome de système réparateur d’erreurs et de système répresseur de ses systèmes réparateur, dont l'expression peut être modulée par l'environnement, créant des situations plus ou moins favorable à l'apparition de mutation et donc de variation du phénotype. Ainsi même si les mutations en elle-même ne sont pas orientées, de nouveaux défis environnementaux peuvent favoriser des accélérations rapides de l'évolution des espèces qui leur sont soumises. Ainsi la vitesse avec laquelle s'est développé le cerveau humain est encore difficile à comprendre. C'est au cours des dernières années avec la proposition d'un contrôle temporel de l'expression génétique et les premières découvertes concernant les gènes de régulation, que l'on commence à concevoir le type de grammaire qui pourrait canaliser l'évolution, et faire que les mutations n'apparaissent nullement comme le fruit du pur hasard, mais reste dans la ligne d'une cohérence donnée.