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Critiques de Renaud Crepel (16)
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Le Cerbère enchaîné

Une histoire qui nous mène dans un autre monde, celui des morts!

Une héroïne a qui on s'attache rapidement et des personnages qui nous surprennent agréablement de part leur différence de genre et d'époque.

Un récit qui mélange plusieurs genres.

Une réussite ! A lire!

Seul petit bémol, ma précipitation à lire la suite de l'histoire m'a fait parraître long le passage ou Agatha descend les escaliers.
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Le Cerbère enchaîné

Un livre magnifique, qui vous emmène dans un monde fantastique loin des clichés ! Une perle rare à découvrir absolument !
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Emmy Zénith contre l'éclipseur

Emmy Zenith est un roman qui vous projette dans une galaxie futuriste avec de l'humour et du suspense ,Emmy est un personnage original et très attachant!
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Nouvelles de l'Ouest : Crépuscule

Livr’s Éditions avaient lancé un appel à textes pour la publication de leur anthologie avec le thème « horreur et western ». Ce sujet a beaucoup inspiré et l’éditeur a reçu beaucoup de bons textes et décidé de publier un double recueil de nouvelles : Nouvelles de l’Ouest, avec Aube et Crépuscule, deux salles, deux ambiances, mais du western horrifique quoi qu’il en soit. Chaque anthologie contient onze nouvelles. L’ambiance de Crepuscule est plus sombre, les textes sont un peu plus orientés vers l’horreur, parfois le gore. Cependant, il y a moins de différences entres les textes, peu de textes ne m’ont pas du tout convaincue mais j’ai moins eu de coup de cœur que dans le précédent. Autrement dit ce tome est plus homogène que Aube, avec de bons textes mais ils m’ont moins marqué. Voyons le détail de ces 11 nouvelles:



– Blackwood de Ghislain Gilberti: dans le petit village de Blackwood, plusieurs personnes font des rêves récurrents où l’enfer s’abattra prochainement sur eux. La panique arrive en même temps qu’un étranger et les cauchemars pourraient bien devenir réels. La fin est un peu rapide mais l’ambiance est bien posée.



– Brume de Émilie Ansciaux: un village semble frappé par une malédiction liée à une brume étrange autour d’un village ayant causé des morts. Une pistolero arrive dans le village pour enquêter suite à un rapport du shériff. Elle va rencontrer une petite fille mystérieuse dont les parents ont été tué par la brume. Le texte est assez long, bien écrit, amenant de belle manière l’intrigue et l’horreur.



– Horizon nocturne de Guillaume Beck: cette nouvelle est la plus longue du livre. Elle narre l’apparition d’un monstre à plusieurs reprises dans le temps. Plusieurs époques sont relatées, de la première moitié 19ème siècle à nos jours. Le texte est beaucoup trop long, on a du mal à comprendre le lien entre les différentes époques. C’est très gore avec une impression de faire de l’horreur sans véritable raison avec le récit.



– Ce qui gronde de Clémentine Charles : un village est frappé par un terrible mal, des hyènes (démons femelles anthropophages) l’attaquent, causant un véritable massacre. Le mal s’est répandu et des chasseurs de démons arrivent pour essayer d’en venir à bout. L’ambiance est réussie mais le texte est un peu court.



– L’Horreur dans le saloon de Renaud Crepel: le texte raconte l’histoire d’un truand ayant l’habitude de tuer ceux qui travaillent avec lui pour garder l’argent obtenu. En arrivant dans un saloon, il accepte une partie de poker qui va se retourner contre lui. La nouvelle est bien écrite, l’histoire bien amenée et on se prend au jeu.



– Le Voyageur ténébreux de Gilles Debouverie: une histoire sur un duel spécial dont le lot est un lingot d’or, mêlant fantastique et western. La plume est efficace, l’histoire prenante mais la fin un peu trop rapide.



– Jerome de Jo Hanscom : une des meilleures nouvelles de cette anthologie. De nos jours, une famille de 4 personnes part en voya,ge aux USA. Le père et le fils sont de grands fans de western et le voyage comprend une étape de 3 jours dans la ville fantôme de Jerome, au grand dam de la fille adolescente qui est d’ailleurs la narratrice de cette histoire. Le texte mêle habillement surnaturel et horreur avec les mots d’une adolescente bien ancrée dans notre époque.



– Le Sourire de Groundhazel de Norman Jangot: un texte fort réussi à l’ambiance glaciale et brillamment mise en scène. Un notaire part en mission dans la forêt de Groundhazel où se trouve un puits de pétrole. Il a pour guide un indien, sans qui il serait totalement perdu tant la forêt est dense. Il finisse par découvrir un cadavre sans pieds dans une cabane abandonnée. Ce sera le début d’un véritable cauchemar. L’histoire est narrée à la première personne par le notaire. C’est prenant, bien écrit, sans virer dans le gore inutilement et en misant plus sur l’angoisse.



– Un putain de bon western de Corentin Macé: de nos jours, sur le tournage d’un film western, une journaliste interviewe le réalisateur. Ils parlent de ses débuts en tant qu’acteur avant de passer derrière la caméra. Ils évoquent aussi un tournage cauchemardesque en argentine. La journaliste reste un peu plus longtemps pour être figurante dans le film, et finit par s’apercevoir que quelque chose ne va pas. L’ambiance western est très bien restituée, on est pris par l’histoire. Du très bon.



– Le Red Coyote de Morgane Pajot: une jeune femme de la haute société se retrouve piégée dans un saloon après un quiproquo. Le tenancier est étrange, l’endroit sale et petit. Tout est fait pour qu’elle déteste son séjour et veuille partir le plus rapidement possible. Elle tient un journal et envoie des lettres à sa famille pour qu’on vienne la chercher. Mais le temps passe et elle reste seule dans cette chambre où elle entend des bruits étranges, voit des choses bizarres dans sa chambre. L’atmosphère est angoissante mais la fin est trop rapide.



– Peacemaker de Julien Schneider: un homme est ramené à la vie par un indien chamane. Ce dernier l’a ramené pour qu’il aille hercher sa fille prisonnière d’un gang. Il lie le mort vivant de manière à ce qu’il lui obéisse et soit libéré une fois sa mission accomplie. L’auteur allie humour et surnaturel de belle manière, mais la fin est un peu gore.



Ces 11 textes mettent en scène différentes visions de l’horreur mélangée au western. On trouve la thématique du lieu maudit, village ou forêt dans beaucoup de textes (Jerome, Blackwood, Brume, Ce qui gronde, Le Sourire de Groundhazel), de la créature démoniaque (Horizon nocturne, Le Voyageur ténébreux, L’Horreur dans le saloon), d’objet maudit (Un putain de bon western). Les deux dernières nouvelles sont plus difficilement classable, on y trouve un chamane ramenant les morts à la vie et un saloon un peu étrange. Le Red Coyote utilise le lieu maudit mais pas seulement et joue sur le fantastique. Pour les fans de western, cette anthologie est à découvrir tout comme ça consœur Aube.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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La fontaine de Tir Na Nog

« Debout ma chérie, il est l’heure !

- Quoi ?! Une nouvelle mission pour moi ?

- Tu vas être en retard pour l’école, lève-toi sinon tu vas rater ton bus. »



L’adolescente, les yeux encore pleins de sommeil, peine à retrouver ses esprits. Une fois de plus, elle a fait ce rêve étrange, ce doux songe dans lequel le royaume des morts a besoin d’elle. Tout était si… réaliste, palpable ! Elle s’y serait cru ! Quel dommage que sa mère l’ait réveillée, pour aller en cours et rejoindre sa stupide classe qu’elle ne supporte plus.



Depuis qu’elle a emménagé dans la superbe maison de son oncle, la jeune femme a la sensation étrange de vivre une autre vie, d’exister dans un autre monde. Rêve ou réalité ? Illusion ou réel ? La frontière est parfois si mince qu’on ne peut la distinguer clairement. Agatha Howlett est une ado rebelle et mature, le genre de jeune fille au caractère bien trempé qui s’affirme de jour en jour. Nous avons fait sa connaissance dans Le Cerbère Enchaîné, souvenez-vous. Cette Mortelle possède la capacité de voyager dans le monde des morts, elle y a d’ailleurs fait de chouettes rencontres. Il n’est pas rare que, dans son sommeil le plus profond, elle prononce des noms tels que : Leifr, Wyatt, Thomas et même Anubis…



Ce qui est amusant avec ce second livre, c’est de constater que comme le lecteur (ou tout du moins comme moi), Agatha a fait des recherches sur les figures historiques - et accessoirement mortes - qu’elle a rencontrées. Elle a googlé et mené sa petite enquête pour en apprendre plus sur chacune, ce qui fait sans doute que l’on se sent plus proche d’elle, sa nature curieuse facilite l’identification. J’ai pris plaisir à suivre le fil de ses pensées, à découvrir l’histoire de chaque personnage, Wyatt le cow-boy, Leifr l’explorateur ou encore Thomas le bretteur. D’autres viennent se greffer et c’est à nous de partir à la recherche des informations, de recoller les morceaux et assembler les pages du journal. J’aime ce genre de lecture interactive, ces références disséminées un peu partout et qui piquent la curiosité.



« Tu es encore le nez plongé dans des bouquins ! C’est une chose que tu cherches à t’instruire mais je m’inquiète pour toi… Je ne te connais pas d’amis dans la région, ce ne sont pas tes livres qui les remplaceront…

- Ah si tu savais maman… Marmonna l’adolescente entre ses dents, plus pour elle-même que pour sa mère. »



La Fontaine de Tir Na Nog, comme l’opus précédent (ils peuvent se lire indépendamment les uns des autres), est très ancré dans la mythologie mais aussi les contes et légendes issus de divers horizons. Il fait bon de s’arrêter sur les noms des personnages, principaux comme secondaires, et de mener quelques rapides recherches afin de mieux comprendre l’histoire. Ovide, Shakespeare, Edgar Allan Poe, les clins d’oeils sont nombreux et savoureux , offrant une autre dimension au livre pour les lecteurs curieux. La fontaine dont il est ici question n’est pas sans rappeler ce que nous connaissons sous le nom de fontaine de jouvence, apportant la jeunesse éternelle ainsi que l’immortalité… Nombreuses sont les personnes qui voudraient bénéficier de ses bienfaits, cédant à la tentation de s’abreuver à la source d’eau… aussi fascinante qu’irrésistible. Jusqu’où un groupe d’individus est-il prêt à aller pour s’approprier les vertus de ce puits magique ? C’est ce qu’Agatha va découvrir !



« Ah et aussi, n’oublie pas de mettre ta crème pour te donner bonne mine, tu ferais peur à un mort !

- Oui maman… C’est très drôle...»



Aussi cher que cela lui en coûte, elle doit reconnaître que sa mère a raison. Son teint, plus que blafard, lui confère une allure fantomatique. Force est aussi d’admettre que lors de son premier séjour dans le royaume des morts, et bien, comment dire… Des morts avaient eu peur d’elle! La jeune fille sourit en y repensant avant de se laisser envahir par une douce mélancolie. Les souvenirs de ses amis refaisant surface, elle doit lutter pour contenir ses larmes. Au cours de ses périples, elle en apprit davantage sur eux, sur leurs histoires et personnalités mais aussi sur elle… Alors que le monde de la surface ne lui réserve que mépris, incompréhension et rejet, le monde des morts lui apporte la confiance dont elle manque cruellement. D’adolescente discrète et seule dans son coin, elle se transforme en superstar, de quoi vous perturber ! Agatha possède ainsi deux faces, deux visages, créant une certaine forme d’équilibre, ajustant l’ombre et la lumière. Un épais voile de mystère persiste toutefois autour de son père, nous ignorons tout de lui et cela semble peser sur ses épaules. Cette absence de figure paternelle constitue un manque et je suis curieuse de voir ce que l’auteur nous réserve à ce sujet!

« Je viens tout juste de recevoir un coup de fil du travail. Je vais devoir m’absenter quelques jours, tu veux que j’appelle quelqu’un pour rester avec toi ?

- Ne t’en fais pas, je suis grande, je gère !

- D’accord, je te fais confiance, mais pas de bêtise. »



Agatha sourit en pensant à tout ce qu’elle allait pouvoir faire sans avoir son cerbère de mère derrière elle, que de belles journées en perspective.



Le monde des morts et celui des vivants, plus qu’intimement liés, doivent faire face à une menace commune. Il ne s’agit pas de reproduire les exploits réalisés dans le premier livre, le danger et les enjeux qui les guettent sont autrement différents. Une épée de Damoclès se dresse au-dessus de leur tête, fière et inébranlable; il faut faire vite avant qu’il ne soit trop tard ! Agatha ne peut rester de marbre face à la situation et s’embarque volontiers dans cette nouvelle aventure. La fontaine de Tir Na Nog est en danger ! Une expédition se prépare, aussi bien chez les morts que chez les vivants, leurs motivations sont différentes, leurs moyens d’action aussi. J’ai trouvé cela amusant de voir les points qui connectent et relient les deux mondes, les nombreuses ramifications qui permettent aux personnes décédées de bénéficier de certains objets et ainsi rester - presque - à la pointe de la technologie et du confort. Les habitudes ont la peau dure et il n’est pas rare qu’un mort reste attaché à un semblant de bien-être.



L’univers des cosmétiques et la beauté sont au cœur des débats. Une firme, aussi influente que riche, souhaite proposer des produits d’une qualité exceptionnelle, sans nulle autre pareille… Une entreprise dont les motivations, plus que douteuses, vont l’entraîner sur une pente très glissante. À travers la volonté de cette dernière et son désir de s’approprier les vertus de la fontaine de jouvence, toute une réflexion est menée sur l’apparence, le physique et la popularité. Les hommes et les femmes cherchent toujours à être les plus beaux, à se présenter sous leur meilleur jour aux yeux du monde. Ils veulent encore et toujours être plus beaux, plus lisses, plus brillants, à la pointe de la mode à tel point qu’ils tombent facilement dans l’excès. Dans une société qui juge énormément sur le physique et sur les apparences, faire illusion est presque devenue une nécessité, un moyen de se frayer une place dans le foule. Toutes ces réflexions nous amènent à reconsidérer notre façon de voir les autres. Bien souvent, nous jugeons les individus au travers de filtres pré-établis, oublions qu’au-delà du masque se cache un être de chair et de sang, un être doté d’une personnalité propre qui dépasse la simple tenue vestimentaire ou le maquillage pour paraître à son avantage.



« Ah et j’oubliais, avant que tu ne prennes le bus ; j’espère que ta chambre sera bien rangée à mon arrivée ! Je ne tiens pas à la retrouver en désordre comme si la troisième guerre mondiale avait eu lieu jeune fille !

- Oui maman….grommela-t-elle entre ses dents. »



Une bataille est donc engagée, une course contre la montre ; c’est à celui qui arrivera en premier. Les uns pour s’emparer de la fontaine, les autres pour la protéger. Au fil des pages, une certaine forme de violence se dévoile, toujours justifiée, jamais excessive. Cette dernière permet de prendre conscience de l’ampleur des conflits (physiques, intérieurs…) qui déchirent les personnages. Loin de vivre dans un monde de bisounours, Agatha réalise que les morts, eux aussi, peuvent engendrer des drames et semer la zizanie. L’endroit où est caché la fontaine, loin des curieux et des personnes malveillantes, ressemble à un îlot de paix gouverné par des hippies. Nous y rencontrons certains peuples et pouvons observer leur évolution ; entre choc et confrontation, la réalité n'est pas toujours aussi douce qu’il n’y paraît. Les bisounours vont affronter les truands, à armes et forces inégales. Les ressources déployées par chaque camp sont ingénieuses et témoignent de la richesse des manières de combattre et de se défendre.



Alors que la porte d’entrée se refermait dans un grand fracas, Agatha en profita pour monter dans sa chambre et reprendre sa lecture de L’étrange vie de Nobody Owens de Neil Gaiman, un petit garçon très particulier avec qui, elle en est persuadée, elle se serait très vite liée d’amitié.



La plume de Renaud Crepel est toujours aussi belle et limpide, nous entraînant dans les profondeurs des contes et de la mythologie en un claquement de doigt. Mon seul regret est que le livre soit court, j'aurais voulu rester un peu plus longtemps avec toute la joyeuse troupe. Je suis donc plus qu’impatiente de découvrir les nouvelles aventures d’Agatha Howlett, la couverture du prochain livre a déjà été dévoilé ! L’ambiance a vraiment l’air incroyable, il me tarde de plonger dans L’Amyral des Abysses !
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Le Cerbère enchaîné

Si vous aimez les mélanges de cultures et de légendes, si la mort et son royaume ne vous effraient pas, si vous êtes prêts à vivre une aventure palpitante et riche en découverte, je vous invite à tourner les douces pages de ce livre. Suivez Agatha dans ses insolites pérégrinations, naviguez sur un bateau de croisière et partez à la conquête d'une mystérieuse chaîne... Le Cerbère Enchaîné c'est un superbe premier tome, si tant est que l'on puisse le qualifier de premier tome. Le souhait de la Maison d'Édition, que je ne connaissais pas avant cette lecture, est que les livres de la saga puissent se lire dans l'ordre que le lecteur désire, sans que cela n'altère la compréhension du récit. J'ai toutefois préféré commencé par le premier livre rédigé, cela me semble plus logique quand même!



Agatha voit sa vie changer du tout au tout suite à un déménagement pour le moins imprévu, ses habitudes sont bousculées et ses repères disparaissent... Habiter une vieille et poussiéreuse demeure n'a rien de très réjouissant, si ce n'est les innombrables secrets que cette dernière peut renfermer. Un peu à la manière de l'armoire de Narnia, Renaud Crepel créé un portail capable de rejoindre le royaume des morts : rien que cela! J'ai beaucoup aimé la symbolique de cet escalier qui descend à n'en plus finir, de cette incroyable descente jusqu'au royaume des morts. C'est une folle épopée qui s'annonce, une visite de ce royaume qui prend rapidement des allures de pays touristique. Dans ce nouveau monde, la modernité côtoie des reliquats de l'Antiquité, le tout peuplé de créatures tout droit sorties des plus grands films : un cerbère, des nains, un viking, un cow-boy, des valkyries des Dieux de la mort issus de différentes mythologies et j'en passe... Une belle panoplie aussi divertissante qu'étonnante.



Un peu penaude et surtout, ne réalisant pas de suite ce qui lui arrive, Agatha déambule, elle foule des terres jusqu'alors réservées aux morts, il faut dire que rêve et réalité se confondent facilement, surtout en pleine nuit. Elle va être témoin, malgré elle, d'une scène qui va semer la zizanie et troubler l'apparente tranquillité de ce charmant royaume. Comme le titre le laisse deviner, il est question du cerbère, ce charmant chien tricéphale que l'on ne voudrait pour rien au monde approcher. Ce gros toutou, libre de ses entraves va alors gambader tranquillement mais surtout traquer... de la chair fraîche, voila un mets somme toute très appétissant! En s'extrayant des griffes du molosse, la jeune fille réalise alors toute la diversité de ce vaste territoire ainsi que quelques uns de ses habitants...



J'ai beaucoup aimé le groupe très hétéroclite que nous allons suivre ainsi que les jeux de mots concernant quelques acronymes très savoureux tels que B.A.D. ou encore B.L.E.U. L'auteur nous propose plusieurs niveaux de lecture et c'est très appréciable. On peut très bien choisir de se contenter du texte tel quel, de la richesse de son univers et de la profondeur des personnages, mais on peut aussi effectuer des recherches sur les personnages ainsi que les figures évoquées. J'ai rapidement consulté quelques sites sur Anubis, dont le nom ne doit pas vous être inconnu, mais aussi sur le Baron Samedi et la Maman Brigitte ainsi que sur Hel. La liste n'est volontairement pas exhaustive, on sent qu'un immense travail a été fourni en amont, un travail non seulement de documentation mais aussi d'incorporation des références sans que cela soit indigeste. Au contraire! Ma curiosité a été piqué au vif et j'ai adoré cette virée, entre légende et mythologie.



Je dois l'avouer, le confesser même, j'ai souvent du mal avec les personnages adolescents ou jeunes adultes, je ne les comprends pas, je n'arrive pas à m'identifier à eux ni même à les apprécier. La chose s'annonçait donc compliquée car le personnage principal du livre n'est autre qu'une ado de 14 ans... que j'ai ADORÉ. Eh oui, contre toute attente, ce petit bout de femme m'a fait énormément sourire, j'ai vraiment apprécié son tempérament, ses réflexions ainsi que sa façon de voir les choses. C'est donc un miracle! Elle n'est point égoïste, encore moins égocentrique, elle pense avant tout aux autres et réalise combien ce monde est mystérieux voire dangereux sans toutefois céder à une peur panique totalement incontrôlable. Elle apprend et prend sur elle, relevant la tête et cherchant toujours à se rendre utile, son prénom signifie "brave" et l'on comprend aisément pourquoi. Bref, une héroïne tout simplement géniale que j'ai hâte de retrouver pour de nouvelles aventures.



L'immersion au cœur du royaume des morts est rapide, on en oublie presque le monde de la surface, celui des vivants dont Agatha vient. C'est justement grâce à elle que nous y pensons, que nous le gardons dans un coin de notre tête. J'ai été guidée par une très belle écriture, aussi riche en détails qu'imagée. Je me suis très facilement représenté les décors ainsi que les personnages, c'est une des forces du récit qui par moments peut également s'avérer être une petite faiblesse. J'affectionne les descriptions et l'ambiance qu'elles permettent d'installer, j'aime aussi quand la plume sert l'action et qu'elle se fait plus incisive, qu'elle ne s'embarrasse plus d'informations superflues au vue de la situation. Je trouve qu'ici, le rythme ralenti parfois et peut donner une impression de longueur tout en conférant plus de réalisme aux décors et comportements des personnages. L'entre-deux n'est pas encore totalement trouvé mais je suis persuadée que le second tome ne souffre pas ou presque plus de ce petit bémol. J'ajouterai au passage que l'auteur possède une très belle écriture manuscrite, en témoigne la dédicace de mon livre!



Le Cerbère Enchaîné c'est une histoire très prenante et bien ficelée. La tonalité du livre est assez légère bien que l'on soit en compagnie de... morts! L'une des forces de ce livre réside dans le fait que plusieurs cultures et mythologies cohabitent, tantôt gaiement, tantôt à grand fracas. Quelques références m'ont fait sourire, notamment celle à Asgard, Odin ainsi que les Nains forgerons, je n'ai pu réprimer un petit rictus en pensant à Thor (que j'adore♥). Plusieurs époques et influences se côtoient dans une parfaite harmonie, frôlant à la fois le merveilleux et le somptueux. On peut aussi bien découvrir un super palais qu'un club M.E.D... et oui, vous ne rêvez pas! Les morts ont la belle vie, quoique... À travers l'ignorance d'Agatha qui découvre ce monde, nous en apprenons beaucoup. Le petit guide : Us et Coutumes du Monde des Morts Expliqués aux Nouveaux Arrivants est particulièrement croustillant et enrichissant. En plus de ce petit livre, Agatha pose également beaucoup de questions aux membres de son groupe composé pour l'essentiel de Wyatt, un cow-boy, une ex-agent du KGB, Leifr ou encore Thomas, toutefois, tous ne peuvent pas lui répondre...



Le fonctionnement du royaume nous est donc expliqué, ce dernier est régi par des lois et une assemblée veille à sa tranquillité. C'est la libération du Cerbère et sa capture à venir qui anime les pages du livre, jalonnant ainsi la quête d'Agatha de quelques embûches et rencontres. Une rivalité va également pimenter le récit, le genre qui met des bâtons dans les roues et sème le trouble... J'ai presque eu envie, moi aussi, de pénétrer dans ce monde qui promet peur et émerveillement. Au même titre qu'Agatha, j'ai été étonné par certaines révélations, notamment sur le fait que la mort n'est pas une fin en soi, qu'il y a pire, bien pire... L'auteur aborde le sujet de la famille, de la mort et de l'amitié avec une grande sensibilité et beaucoup d'intelligence. Il ne faut pas se fier aux apparences et il faut parfois écouter son cœur ainsi que son instinct... C'est une des leçons de ce livre. J'avoue qu'en parlant de famille, je suis curieuse d'en savoir plus sur cette fin qui remet les pendules à l'heure!



En définitive, j'ai passé une excellente lecture avec Le Cerbère Enchaîné, plongeant corps et âme (sans jeu de mots) dans le royaume des morts. Une fois n'est pas coutume, j'ai adoré le personnage principal, cette jeune Agatha à laquelle je me suis attachée. Avec elle, c'est tout un univers que nous appréhendons, un monde fait de surprises et de rencontres, de joies et de peines. Les personnages sont fouillés et proposent un très beau kaléidoscope de morts pour le moins très vivants dans cet étrange royaume. Cette très jolie balade funeste et riche en aventures m'a convaincue, de même que la diversité des personnages et la profondeur du livre offerte par le mélange de légendes et mythologie autour de la mort. La plume, aussi belle que fluide sera votre guide afin de naviguer sur les eaux troubles du Styx ainsi que les méandres de cette histoire. Je ne peux donc que vous conseiller ce livre de fantaisie, cette virée aussi mortelle que trépidante!
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Le Cerbère enchaîné

Le Cerbère Enchaîné : singularité, étrangeté et espoir : la mort rassurante et la mélancolie joyeuse.



Le premier roman de Renaud Crepel emmène le lecteur en compagnie d'Agatha Howlett, adolescente ayant adopté le style gothique. Si la singularité de sa protagoniste peut sembler, à première vue, uniquement vestimentaire, on notera que sa personnalité ne vient pas compléter un stéréotype, puisque l'auteur fuit les préjugés habituels : la jeune fille montre un caractère joyeux et un esprit critique, association lui conférant une véritable singularité. Les remarques et réflexions de l'héroïne singulière par sa familiarité seront un vrai plaisir à découvrir à mesure que l'aventure se déroule. Cette dernière est précédée par une mise en situation de la vie du personnage central avec sa mère, quotidien bousculé par un déménagement, décrits avec autant d'humour que de dérision. Nous embarquons ensuite pour le voyage, quand Agatha nous mène vers la découverte d'une antique porte, au cœur de la tout aussi antique maison qu'elle et sa mère viennent d'hériter d'un grand oncle au nom mythique : Dante.

Le périple qui suit ne nous transporte pas uniquement dans des contrées interdites – monde des rêves, de l'imagination et de la mythologie : à travers lui, ce sont autant de thèmes et de mélodies, tour à tour de doute et d'espoir, qui se mêlent à l'histoire, faisant du Cerbère enchaîné un roman initiatique à la fois étrange et singulier.

Le monde que dépeint l'auteur n'est pas seulement celui des morts, mais semble bien porter en lui autant de thèmes et de sentiments que le font les romans considérés comme classiques. La singularité tiendrait la première place, rappelant autant les idées portées par le Frankenstein de Mary Shelley que par le Jane Eyre de Charlotte Brontë. Singularité qui n'est pas inhérente qu'à son héroïne – gothique joyeuse – mais qui s'étend également aux personnages qu'elle rencontre, au monde qu'elle découvre et à la composition de ce dernier : entre mythologie et absence totale de frontières.

Car, si dans la réalité, limite il y a entre le monde des vivants et celui des morts, la fiction ici efface cette ligne entre les deux espaces, créant un au-delà heureux, que la joie, les sentiments et l'humour rendent encore plus vivant que le monde matériel. En outre, dans l'au-delà de Renaud Crepel, aucune barrière ne semble tracée entre imagination, histoire(s) et mythologie(s). Ainsi cohabitent les dieux et déesses et leurs divers adeptes, de tous temps et de toutes croyances. L'auteur dresse un portrait à la fois étrange et multicolore d'un univers a priori fermé, mais qui s'avère en réalité en constante expansion. Cela n'est pas sans rappeler l'avènement de la mélancolie à l'époque de la renaissance, lorsque les individus de la première modernité ont dû passer de l'idée d'un monde fermé, du modèle Ptoléméen avec la Terre au centre de l'univers, à celle d'un univers ouvert et infini, modèle Copernicien mettant au cœur le soleil. Le voyage d'Agatha ressemble quelque peu à celui qu'ont eu à accomplir les femmes et hommes d'alors, une fois leur monde projeté dans l'espace infini.

La découverte du monde des morts peut en effet être perçue comme porteuse de doute et d'espoir, tout comme le fut la découverte de Copernic. Le périple d'Agatha engendre le doute devant l'inconnu, ainsi que la tristesse et la peur d'avoir dû quitter un monde clos et rassurant – celui de la vie. Mais, comme ce fut le cas pour les individus de la renaissance, il semble aussi inspirer l'espoir. Si ce dernier était caractérisé chez les premiers modernes par une fascination pour la contemplation, qui changea, au cours de l'histoire, la « mélancolie tristesse et peur » en plaisir d'apprendre et de s'interroger, il est caractérisé, dans Le Cerbère enchaîné, par l'idée que rien n'est jamais limité, jamais fermé. Ainsi, tel les analogies entre le corps humain et l'univers qui foisonnaient dans la littérature Elizabethaine, c'est une autre analogie qui peut être dressée, entre l'univers du Cerbère enchaîné et l'esprit humain. La finitude de l'humain, tout comme la vanité de la vie, ne sont plus, car l'âme et l'esprit sont libérés de leurs limites au cœur de cet univers qui, s'il paraît fermé à première vue, s'étend en réalité à l'infini.

Le monde des morts apparaît dès lors à la fois comme une échappatoire et un refuge : s'évader des limites d'un monde trop (bien) balisé, et se réfugier dans la connaissance et la découverte, afin de réaliser que les seules limites que l'on a sont celles que l'on s'impose.



En somme, Le Cerbère enchaîné émerge comme le récit d'un voyage initiatique où la singularité est honorée, où les doutes se changent en espoir ; une odyssée que le lecteur aura plaisir à contempler longtemps après que le livre aura été refermé.



Sam Desmet
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Nouvelles de l'Ouest : Crépuscule

J’ai des difficultés à trouver chaussure à mon pied concernant l’horreur. Et encore moins lorsqu’il s’agit de western. Cependant, je commence à devenir accro aux anthologies de Livr’S éditions et quand plusieurs autrices issues de Licares y participent, il m’en faut peu pour faire sauter la pression qui retient les pans de mon portefeuille.



Nouvelles de L’Ouest — Crépuscule est l’un des tomes d’une série de deux anthologies du genre horrifique basées sur le sujet du western. Alors que Crépuscule a été présentée comme sanglante à souhaite, aube serait plus « douce et psychologique ». Je n’ai pas encore lu la deuxième, je ne peux donc que certifier les effusions de sang dans la première.



Alors qu’une liberté de temps permettait aux auteurs d’éviter le récit historique, peu de textes dans ce recueil se sont éloignés de cette période aride et cruelle où les lois des Hommes blancs dominent et étouffent les autochtones au mépris des croyances ancestrales et pourtant bien vivantes. Si l’intrigue se situe de nos jours, la narration immerge les lecteur.ices dans le passé comme au cinéma. On retrouve les ingrédients propres au Far West, cette période inventée par les producteurs sur une fondation réelle du Nouveau Monde. Pistolets, Chevaux, Saloon, vulgarité et violence sont au rendez-vous.



La condition de la femme n’est pas épargnée. Toutefois, elle ne se présente pas uniquement dans le rôle de la prostituée bien que la violence lui colle à la peau. Elle étonne dès qu’elle sort du carcan patriarcal et est désignée sorcière, source de tout les maux (par exemple, Brume et Ce qui gronde).



Le folklore amérindien s’immisce, bien entendu, dans les récits pour punir le mépris et reprendre ses droits sur les terres colonisées. Toutefois, ce n’est pas les seules légendes qui colorent les textes.



N’étant pas bon public pour ces deux thématiques (horreur et Western), mon avis est plutôt mitigé sur la globalité de l’anthologie. Certaines histoires ont réussi à me conquérir, d’autres à me divertir et les dernières m’on laissée sur le quai, regardant les vapeurs de la locomotive s’éloigner à l’horizon. Comme d’habitude voici mes trois nouvelles préférées dans leur ordre de parution dans le recueil :



Jérôme de Jo Hanscom



Chiara est en vacances avec sa famille aux USA. Parcourant les routes américaines, elle ronchonne, car son père souhaite les emmener à Jérôme, une ville reconstituée qui immerge les touristes dans le Far West. La jeune femme déteste tout ce qui touche au Western : les cowboys, le rôle des femmes, la concupiscence, la vulgarité et le manque d’hygiène ! C’est dans ce décor respirant l’authenticité que les choses vont déraper. En effet, les acteurs incarnent à la perfection leur rôle, un peu trop en vérité.



L’intrigue est super bien menée. Même si on se doute de certains points, j’ai été happée par la plume dynamique qui projette l’horreur sur Chiara. Malgré l’absurdité qui l’a frappe, elle démontre un sang-froid héroïque au vu de la situation.



Red Coyote de Morgane Pajot



Cette nouvelle se partage entre lettres et journal intime. Joséphine a été abandonnée par son chauffeur de diligence dans une bourgade malfamée. Elle loge au Red Coyote, un saloon de dépravés. Tout y est crasseux et horrible. Le gérant la voit clairement comme un bout de viande exploitable. On pourrait avoir de la peine pour elle, mais on ressent d’abord ses manières de bourgeoise et son caractère hautain.



Les écrits se succèdent, nous plongeant dans l’évolution psychologique de Joséphine. Lassitude, psychose, résignation, paranoïa et acharnement vont être ses nouvelles amies lorsqu’elle sent des regards lubriques à travers les parois et des courants d’air glacial. Progressivement, le récit se teinte de fantastique. Les fantômes hantent les murs du Red Coyote marmonnant des horreurs sur ce qui fut, si bien qu’on se demande quel Mal sera le moins pire pour Joséphine.



Peacemaker de Julien Schneider



John B.Chesterfiel se réveille avec de drôle de sensation. Normal, vu qu’il est mort. À peine remis de son étonnement, Avispa lui explique pourquoi il l’a transformé en zombie. Il doit aller sauver sa fille des griffes des Hommes blancs. Une mission surprenante quand on rencontre Nascha qui se débrouille à merveille pour trucider les mâles de la plus terrifiante des façons pour eux. Nous sommes loin de la princesse en détresse et du chevalier servant pour mon plus grand plaisir. Peacemaker renie son titre tant le récit est trash et léger à la fois. Les épisodes s’enchaînent humour, tension et action avec un dynamisme prenant. La tournure des événements dans les dernières pages est inattendue et diabolique. Je crois sincèrement que c’est la meilleure scène horrifique que j’ai lue de ma vie. Et on sait à quel point c’est un défi de me faire frissonner.
Lien : https://uneloupiotedanslanui..
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L'amiral des abysses

Super lecture, l'auteur nous offre ici le meilleur des 3 volets avec une aventure palpitante. Les personnages sont bien travaillés, j'ai un gros faible pour Rose! L'alternance des personnages/chapitres donne un très bon rythme à l'histoire.



Pour en savoir plus: https://aufildesmotsfredaxelle.wordpress.com/2020/07/22/agatha-howlett-et-lamiral-des-abysses-de-renaud-crepel/?preview=true
Lien : https://aufildesmotsfredaxel..
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Emmy Zénith contre l'éclipseur

un excellent livre de science fiction qui se passe dans l'espace je vous le conseille fortement
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La fontaine de Tir Na Nog

La fontaine de Tir Na Nog

Le premier tome m'avait transporté dans le monde d’Agatha qui m'a d'ailleurs beaucoup plu . Mais le deuxième lui,m'a transporté encore plus loin dans son univers . Durant ma lecture j'ai rencontré de nouveaux personnages et de nouveaux lieux tout aussi fantastiques . Un roman dans lequel est décrit un monde merveilleux sans frontières.Avec une touche d'humour dont Renaud Crepel a le secret !!

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Emmy Zénith contre l'éclipseur

On rentre dans l’histoire dès les premières lignes. Le décors est planté d’entrée : planètes inconnues, vaisseaux, technologie de pointe, robots et bien sûr intrigue!



L’auteur nous tient en haleine et ne perd pas le rythme! L’action est là, Emmy est un personnage attachant et son robot également! Tout y est pour nous faire passer un agréable moment!



https://aufildesmotsfredaxelle.wordpress.com/2019/03/28/emmy-zenith-contre-leclipseur-de-renaud-crepel/
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Le Cerbère enchaîné

Un super mélange de fantastique et mythologie. Une histoire rythmée qui ne laisse pas de place a l'ennui.
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Le Cerbère enchaîné

Chouette livre pour adolescents : on suit Agatha, jeune fille positive et personnelle dans sa découverte d'un monde fantasy. Très bon moment !
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La fontaine de Tir Na Nog

La première aventure d'agatha m'avait déjà beaucoup plu...mais cette nouvelle aventure est encore mieux.

L'auteur s'est supassé et c'est avec un énorme plaisir que j'ai retrouvé les personnages!

Une lecture à ne pas manquer.
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Le Cerbère enchaîné

LE FANTASY, C’EST MON DADA. QUAND J’ACHÈTE UN LIVRE, C’EST FORCÉMENT DU FANTASY, JE NE LIS QUE ÇA. ALORS FORCÉMENT, QUAND LES EDITIONS SARAH ARCANE ONT ÉTÉ D’ACCORD POUR M’ENVOYER CE ROMAN… J’ÉTAIS AU COMBLE, AU MAXIMUM DE MON BONHEUR !



LE NOM DE L’HÉROÏNE, AGATHA. JE NE SAIS PAS SI C’EST UN CLIN D’ŒIL À AGATHA CHRISTIE OU SI CELA N’A RIEN À VOIR, MAIS J’AI TROUVÉ ÇA GÉNIAL. AUJOURD’HUI, SOIT ON INVENTE DES PRÉNOMS ÉTRANGES, SOIT ON PREND DES PRÉNOMS UTILISÉS TELLEMENT DE FOIS QUE C’EST RÉBARBATIF. MAIS AGATHA, C’EST ORIGINAL, ON PEUT Y VOIR PAS MAL DE CLIN D’ŒIL, J’ADHÈRE ! ET PUIS VOILÀ, UNE JEUNE FILLE GOTHIQUE QUI EST AUSSI LA TÊTE DE CLASSE, C’EST ORIGINAL !



L’INSCRIPTION EN ITALIEN. ENCORE UNE FOIS, UN CLIN D’ŒIL PEUT-ÊTRE ? J’EN AI VU UN POUR UN ROMAN POUR ENFANT OÙ LIRE UNE INSCRIPTION EN LATIN FAISAIT APPARAÎTRE DES FANTÔMES. J’AI TOUJOURS AIMÉ L’IDÉE DES VIEILLES FORMULES DANS LES CAVES. MAIS CE QUI CHANGE, C’EST QU’ICI, C’EST DE L’ITALIEN ET PAS DU LATIN OU AUTRE LANGUE MORTE OU INVENTÉ !



LE COUP DE LA VOIX VENUE D’OUTRE-TOMBE POUR LUI PARLER, J’AI TROUVÉ CELA UN PETIT PEU CLICHÉ MAIS BIEN ÉCRIT. AGATHA A UNE RÉACTION PRESQUE NORMALE : ELLE A PEUR ! ET ELLE PARLE TOUTE SEULE. MAIS ON SE SENT EMPORTÉ DANS L’HISTOIRE, AVEC AGATHA, QUE CETTE VOIX NOUS PARLE À NOUS AUSSI.. JE SUIS SÛRE QUE SI J’AVAIS LU ÇA DANS MA CHAMBRE À UNE HEURE DU MATIN, J’AURAI ENTENDU QUELQU’UN MURMURER MON PRÉNOM AUSSI ! ET ÇA M’A VRAIMENT FAIT ACCROCHER AU ROMAN. CA, ET AUSSI LE FAIT QU’AGATHA ET SA MÈRE SOIENT TOTALEMENT À L’OPPOSÉ DE CE QU’ON PENSE QU’ELLES SONT. ENTRE LA MÈRE QUI POUSSE SA FILLE À SORTIR DU LOT ET LA FILLE QUI PENSE FAIRE DES PHILTRES D’AMOUR AVEC DES BOCAUX VIEUX DE CENTS ANS DANS UNE CAVE…



LA RENCONTRE AVEC LE ZIEUTE. DÉJÀ, J’AI RIS À CAUSE DU NOM PUISQUE ÇA VEUT DIRE « VOIR » DANS LE « LANGAGE » D’AUJOURD’HUI. GÉNIAL, SURTOUT QUAND ON EN APPREND UN PETIT PLUS SUR EUX ET QUE L’ON SE REND COMPTE QU’ILS ONT BIEN UN PETIT TRUC AVEC LE VUE… MAIS SINON, EN TANT QUE FAN DE FANTASY, J’ADORE DÉCOUVRIR DE NOUVEAUX PETITS MONSTRES, ET CELUI-LÀ ME PLAÎT BEAUCOUP ! IL N’EST PAS MOCHE, OU DU MOINS NE L’EST PAS DANS MON CERVEAU, ET IL A MÊME L’AIR ASSEZ « GENTIL » AU DÉBUT.



BON, J’AI EU UN PETIT PEU DE MAL AVEC LE CÔTÉ MORTEL ET MORT, PARCE QUE C’EST SOUVENT CE QU’IL SE PASSE DANS LA FANTASY. L’HÉROÏNE EST HUMAINE MAIS SAUVE QUAND MÊME LE PEUPLE DE NON-MORTEL PARCE QUE MALGRÉ LEURS POUVOIRS, CE SONT DES IMBÉCILES. MAIS BON, J’AI CONTINUÉ À LIRE PARCE QUE JE ME SUIS DEMANDÉE CE QU’AGATHA ALLAIT FAIRE, PEUT-ÊTRE REFUSER DE LES AIDER ? COMME QUELQU’UN DE NORMALEMENT CONSTITUÉ ? ET PUIS VOILÀ QUOI, LES NON-MORTELS SONT QUAND MÊME DES « MORTS »… C’EST PLUTÔT COOL !



LA FIN EST VRAIMENT BELLE. SANS SPOILER, JE PENSE QUE CETTE FIN EST DE LOIN LA PLUS BELLE FIN QUE J’AI PU LIRE ! SANS TOMBER DANS LE CLICHÉS, ON GARDE LE MÊME HUMOUR QUE DANS LE RESTE DU LIVRE ! J’AI MÊME PENSÉ UN PETIT PEU À UN LIVRE DE RICK RIORDAN, QUE J’ADORE, AU NIVEAU DE L’HUMOUR ! LE TEMPS EST BIEN PASSÉ DANS LES DEUX MONDES, MAIS EN TOUT CAS, S’IL Y A UNE SUITE, J’AI HÂTE DE L’AVOIR !
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