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Citation de rotsenamrub


Les Bambaras, qui sont tous païens, prennent autant de femmes qu'ils peuvent en nourrir, mais les Mandingues n'en ont jamais plus de quatre. Ils ne les épousent pas toutes en même temps, et même ce n'est qu'à des époques éloignées, quelquefois à trois ou quatre ans de distance. Chaque femme qu'ils prennent est pour eux un objet de dépense considérable, à laquelle ils ne peuvent suffire qu'après avoir acquis quelques bénéfices dans leur commerce, pour acheter les esclaves qu'ils sont obligés de donner aux parents de leur prétendue, autrement ils ne trouveraient pas à se marier. Cette espèce de dot varie beaucoup : si la fille est de bonne famille, qu'elle soit jolie, et qu'on lui reconnaisse de bonnes qualités, les parents exigent trois ou quatre esclaves, ou la valeur en marchandises; ces malheureux sont toujours la propriété de la mère. Si la fille est d'un rang peu distingué, ou d'une figure désagréable, on ne donne que deux esclaves. Je n'ai pas vu d'exemple dans tout ce pays d'une fille célibataire; elles se marient toutes, belles ou laides. Ce sont autant de servantes que les hommes s'attachent, et dont ils ne craignent pas la désertion. Le prétendu est obligé de livrer la dot avant de posséder la fille, à laquelle il fait encore quelques petits cadeaux ; de plus, il lui envoie tous les jours de grandes calebasses pleines de riz. Deux mois avant le mariage, la future est toujours en fête, et sa mère invite les voisins à venir y prendre part.
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