René Masson

Un petit bijou exhumé de mes piles,qui raconte l'histoire très romancée de Landru,complètement kitch,,c'est un vieux livre,sans doute piqué dans la cave de ma tante,celle qui m'a fait lire à dix ans "Les mystères de Paris",d'Eugène Sue,entre autres...celle qui me lisait à la nuit les séries blêmes,que j'ai en gros tous égarés,(bon,c'est pas vrai,je les ai pas tous vendus,mais où sont-ils,pas loin,à force de dé-piler mes piles,je vais bien finir par les trouver!!!).

Notre cher Landru est en première page,ceint d'une couronne de roses,coiffé de son chapeau que sans doute beaucoup d'hommes portaient alors...le quatrième de couverture est de même belle façon égayé de ces couronnes de roses...il faut bien justifier du titre,des fois que...et je me souviens d'un roman très prenant,de cet homme charmant qui choyait à la fois sa famille et ses maîtresses ,un homme poli,aimable et donc aimé,qui pourtant arriva à faire brûler les restes de une,deux dizaines de femmes qui avaient succombé à son affabilité,à ses offres bidon de mariages,à ses buissons de roses,à son charme,remis en cause lors de son procès...un serial killer pas à la mode de maintenant,une délicatesse ,une lecture loukhoum à faire fondre sous la liseuse,un loukhoum à la rose,of course...No stress,c'est un roman" à l'eau de rose",vous dis-je...une lecture savoureuse...

Courtes histoires où le personnage central est un animal attaché à un être humain, ce qui modifie son comportement. Ces rencontres sont étranges, amicales, bénéfiques ou dangereuses.

Il y a l'histoire d'Elie et du chien blessé; celle des 53 chats qui fuient la ville avec deux vieilles femmes; celle du charmant fennec perdu dans une grande ville; celle si touchante du jeune romanichel et de son hérisson; ou encore celle du paon qui dédie sa plus belle roue son maître mourant. De la tendresse et des aventures.

L’ancien légionnaire, Pierre Michaud, s’épanche auprès de Blanche, sa confidente et tenancière du bistrot, la « Dernière Etape », quelque part en Algérie. Il lui parle de Silvia, son grand chagrin d’amour, restée à Paris et qu’il n’a jamais revue. Le souvenir de cette passion amoureuse inachevée hante son quotidien inexorablement. L’existence de Pierre défilera dans ce bar, ce rendez-vous des copains de régiment, témoin de leurs rêveries, leurs beuveries et leurs souffrances, tant physiques que morales, qu’ils tentent de noyer dans les vapeurs d’alcool. Mais Pierre ne peut oublier son premier amour et finira par perdre pied au risque de faire chavirer sa raison…



En dépit du triste état de ce livre, aux feuilles jaunies et à la couverture déchirée, découvert par hasard dans une boîte à livre, je l’ai tout de même emprunté, et il faut croire que j’ai eu la main heureuse puisque j’ai découvert une pépite littéraire. Le récit, du genre narratif, est tout d’abord une belle histoire d’amour, écrite dans un style sobre et incisif, mais empreinte de beaucoup de sensibilité et de pudeur. La description des conditions de vie, de l’état d’esprit des légionnaires ainsi que des missions qui leur étaient assignées dans l’Algérie en guerre, est criante de vérité. René Masson a effectivement sorti le grand jeu en écrivant ce roman et il joue en permanence avec nos nerfs dans cette histoire étonnante et captivante qui nous tient en haleine depuis les premières pages jusqu’à l’épilogue.