Il est des pertes qui laissent l’humain abasourdi. En état de choc. Cest le cas de Lampe, du village peulo-sérère de Diamweli. Aïssata, son épouse, son soutien l’unité de toute la belle-famille, s’en est allée. Il noie son désarroi, son chagrin, dans l’alcool. Afin d’oublier son statut de veuf. Afin de renier cette perte. Afin d’oublier sa pauvreté.
La vie a conservé de mauvaises surprises à Lampe. Son seul soleil est sa fille, Yaya. Cette dernière joue le rôle d’adulte prévenante pour lui et son père. Et ce, malgré son jeune âge. Par ailleurs, Lampe a une épine dans son pied: son frère, Ousmane, qui a abandonné sa famille, trop pauvre à son goût. Malgré tout cela, la famille tente de résister aux coups du sort. Elle tient le coup contre vents et marées. Mais, Yaya tombe malade et il devient urgent de la soigner. Que feront les différents personnages? Comment et où trouver les moyens de la soigner? D’ailleurs, les trouveront-ils un jour? Les valeurs humaines tiendront-elles face à un tel désespoir?Qui commettra l’irréparable?
Le récit est prenant. Cependant, le passage brusque de la première personne à la troisième personne ou à la première personne du pluriel et vice versa est un peu perturbant. Ce qui n’empêche pas de profiter pleinement de la lecture. Cette histoire est celle de la force, du courage. C’est celle du doute, de l’appel du pied au pouvoir dans une famille que même le destin semble avoir abandonné. Que se passera t-il pour qu’un salaire maudit soit versé? Quel sera le péché de ces personnages? Quel sera le prix à payer pour retrouver la tranquilité, s’il est possible de le faire, un jour? Le récit prend aux tripes et laisse songeur.
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