La science et la technologie modernes s’apparentent à un mouvement de masse totalitaire ; et pas seulement (comme l’avait révélé Theodore Kaczynski) parce que les individus qui y participent ou s’y identifient en retirent un sentiment de puissance, mais aussi parce qu’une fois admis le but profondément délirant qu’est celui d’un contrôle total des conditions de vie, une fois abdiqué tout sens commun, aucun désastre ne suffira jamais à ramener à la raison le progressiste fanatisé. Il y verra au contraire un motif supplémentaire de renforcer le système technologique, d’améliorer la sécurisation, la traçabilité, etc. C’est ainsi qu’il devient catastrophiste sans cesser d’être progressiste.