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2.9/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

"Alibis" est la première revue québécoise entièrement consacrée à la littérature policière, au mystère, au noir et au thriller.

La revue est trimestrielle et axée sur des contenus québécois originaux. Le premier numéro a été publié le 1er novembre 2001.

Quatre personnes sont à la base du projet : Stanley Péan, écrivain et critique, Jean Pettigrew et Jean- Jacques Pelletier et Norbert Spehner, tous deux reconnus pour leur remarquable contribution comme romancier et essayiste.

La revue Alibis est accompagnée d’un volet en-ligne. Sur le site www.revue-alibis.com se trouveront de nombreuses rubriques, des critiques cinéma, des critiques de livres anglo- saxons, des nouvelles du milieu (les prix, les salons, congrès et autres événements pertinents et d’intérêt général).

site: http://www.revue-alibis.com/

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Sonnerie stridente du téléphone. Éteindre le téléviseur. Dé-
crocher, marmonner une salutation.
— Marie, je vais avoir besoin de toi ce soir.
Je reconnais aussitôt la voix. Anthony Davis, mon nouveau
patron, le directeur adjoint aux politiques et partenariats straté-
giques du Service canadien de renseignements de sécurité. Qui
devait passer sagement la journée chez lui, accordant ainsi un
congé à son garde du corps en service. C’est-à-dire moi.
— Vous avez une réunion de travail impromptue ?
La perspective de passer des heures debout dans un coin d’une
salle de conférences ne m’enchante pas, mais ce serait mieux que
d’écouter une télésérie d’espionnage irréaliste, en rêvant que demain,
peut-être, j’aurai une chance d’utiliser mes compétences. De
prouver ma valeur. De me racheter. Davis est influent, un bon
mot de sa part suffirait à me rendre ma place au sein de la division
des opérations.
— Non, je suis invité à la réception donnée pour le mariage
de la fille d’un diplomate coréen avec le fils du président de Rio
Tinto.
N’en déplaise à James Bond

N’ EN DÉPLAISE À JAMES BOND
Retenir un juron. Je déteste les soirées mondaines. Il y a trop
de gens, trop de mouvement...
— Mon épouse ne désire pas m’accompagner. Je te présenterai
comme mon amie. On sait que j’aime les blondes. Fais le nécessaire.
Ne désire pas ? Il y a anguille sous roche, cette femme adore
fréquenter le gratin. Amie ? Joli euphémisme. Blonde ? J’aperçois
mon reflet dans le miroir poussiéreux qui me tient lieu de porte
de penderie. Cheveux foncés, peau encore brunie par le soleil du
Moyen-Orient. Il va me falloir un coiffeur génial pour obtenir
une blondeur un tant soit peu naturelle.
— Oh ! et l’ambassadeur de Corée du Sud sera présent. On
a du mal avec lui dans certains dossiers, alors on va lui servir un
pot de miel.
Autrement dit, une agente va s’efforcer d’obtenir de lui des
renseignements importants ou alors l’entraîner au lit et prendre
des photos compromettantes. Instant de doute. L’épouse écartée
pour ce soir... Bouffée d’espoir, puis d’angoisse. Ce serait une
opportunité, mais ma dernière mission du genre m’a laissé des
cicatrices et des cauchemars.
— Voulez-vous dire que je...
Davis m’interrompt aussitôt.
— Bien sûr que non ! Tu es trop vieille. Tu lui présenteras
l’agente en prétendant que c’est ta nièce. Et tu assisteras la petite
si elle en a besoin. C’est sa première mission. Rendez-vous chez
moi à dix-neuf heures.
Trop vieille. Alors que je suis encore trentenaire. Mais ma
carrière est aussi morte que la ligne téléphonique abruptement
raccrochée par Davis. Me secouer. J’ai cinq heures pour me méta -
morphoser en une blonde maîtresse de politicien. J’espère que
mon patron appréciera mes efforts.
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Sur notre planète de plus en plus petite, la distance a de moins
en moins d’importance. De fait, la durée qu’elle impliquait il y a de
ça bien peu de décennies a fondu comme peau de chagrin. Pour
peu que vous ayez un compte en banque moyennement garni (ou
une carte plastique qui a le dos large), il vous est possible d’atteindre
n’importe quelle destination en moins de vingt-quatre heures...
à moins qu’on ne vous en empêche.
En corollaire, un événement qui prenait naguère des semaines
ou des mois pour parvenir à votre attention parce qu’il se passait à
l’autre bout de votre monde le fait dorénavant en quelques minutes...
à moins qu’on ne l’en empêche.
En 2015, sur cette planète, tous ne sont pas libres de voyager
ou de s’informer comme bon leur semble ; en 2015, dans des pays
qui sont à quelques heures de vol de chez nous, des hommes et des
femmes ne peuvent s’exprimer comme ils le désirent ; en 2015,
des gens sont emprisonnés, torturés et tués parce qu’ils ont des
opinions contraires à d’autres, qui préfèrent emprisonner, torturer
et tuer plutôt que de souffrir une opposition.
Parmi les victimes, des millions d’anonymes – anonymes pour
vous et moi, pas pour leurs familles, leurs amis... – qui n’ont de tort
que d’être à la mauvaise place au mauvais moment ; parmi les
victimes, des journalistes aussi, qui cherchent à désopacifier ce
qui est opaque, des intellectuels, qui essaient d’élever la bassesse
des débats, des écrivains, qui tentent de divulguer l’indivulgable.
Actuellement, sur la Terre qui n’en finit plus de rapetisser, on
pourrait croire que les hommes de bonne volonté sont en train de
perdre le combat contre la barbarie, les extrémistes et les cor-
rompus de tout acabit. Or, c’est le contraire qui se produit, il suffit
de jeter un œil dans les livres d’Histoire pour mesurer le chemin
parcouru. La différence, c’est qu’en 2015, nous avons accès en
direct à presque tout ce qui secoue notre village global. Bien sûr,
il ne faut pas baisser les bras, et l’une des bonnes façons de
poursuivre le combat, c’est d’encourager nos troupes en osant dire
qu’on est sur la bonne voie... même si le chemin qu’il reste à
parcourir sera long, très long, et certainement pas de tout repos !
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PRÉSENTATION
3 Ne pas baisser les bras !
LES FICTIONS
7 Ravaler ses mots
Jean-Jacques Pelletier
49 Le Prix du désir
Martine Latulippe
55 Au pays du Dirigeant Bien-Aimé
Geneviève Blouin
63 Le Monde selon Hämmerli
Richard Ste-Marie
73 Liberté d’oppression
Hugues Morin
LES ARTICLES
93 Plus insidieux que la répression
Jean-Jacques Pelletier
111 La Censure
Richard Ste-Marie
115 Conversation avec Émile Martel
Pascale Raud
LES CHRONIQUES
129 Camera oscura
Christian Sauvé
141 Le Crime en vitrine
Norbert Spehner
150 Dans la mire
Martine Latulippe, Morgane Marvier,
Francine Pelletier, Norbert Spehner
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Sommaire
PRÉSENTATION
3 Nous habitons tous le village
LES FICTIONS
7 N’en déplaise à James Bond
Geneviève Blouin
21 Petite Sirène
Yves-Daniel Crouzet
35 Les Patins de Cassandra
Jonathan Reynolds
53 Crime par compassion
Martine Latulippe
57 La Balle dans le coude de Pancho
Villa
Camille Bouchard
LES ARTICLES
82 L’Année 2014 du polar québécois
André Jacques
106 Conversation avec Harlan Coben
Pascale Raud
LES CHRONIQUES
121 Camera oscura
Christian Sauvé
134 Le Crime en vitrine
Norbert Spehner
146 Dans la mire
André Jacques, Martine Latulippe,
Morgane Marvier, Norbert Spehner
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