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Citation de Ziliz


La religion condamne aussi les oeuvres trop réalistes, qui n'idéalisent pas Dieu ou les personnages sacrés... L'artiste anglais Millais en fait les frais en 1850. Que peint-il ici ? Avec cet établi, ces outils, ces poutres et ces copeaux de bois partout, pas de doute : nous sommes dans l'atelier d'un charpentier. Oui mais pas n'importe lequel ! L'artiste a voulu représenter un moment de l'enfance du Christ, en étant fidèle à la réalité. Si le texte religieux est respecté, les conventions ne le sont pas. Joseph a les mains calleuses d'un travailleur. Tous sont pieds nus, sales. Et le Christ [enfant], qui vient de se blesser avec un clou (symbole des stigmates qu'il portera plus tard sur la croix), est vêtu d'une simple chemise de nuit. Pour l'Eglise, représenter la Sainte Famille si pauvre, et avec autant de réalisme, c'est lui manquer de respect. Ils ne peuvent pas être vus comme de simples mortels. Face au scandale qui se déchaîne, la toile est décrochée de l'exposition à la Royal Academy.
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(p. 9 - à propos de 'Le Christ dans la maison de ses parents' 1849-1850, Londres, Tate Britain, Huile sur toile de Sir John Everett Millais)
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