Un roman éclaire la réalité non parce qu’il est vraisemblable ou documenté, non parce qu’il est « un miroir qui se promène sur une grande route » ou un univers peuplé de personnages « bigger than life » ; il éclaire la réalité par la qualité de son raisonnement. C’est pourquoi il sera toujours plus utile de lire Proust qu’un mauvais sociologue, le Zéro et l’Infini et 1984 qu’un pensum sur le stalinisme.
Ivan JABLONKA - Le troisième continent