AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Christw


[P.V. rétorque à Karin, alias Catherine Pozzi, qui lui reproche de fréquenter des milieux mondains]
J'observe, à la traverse, que l'éloignement du poète pour qui professe d'accroître son or, la haine du savetier lunaire pour le financier dyspeptique ne lui interdit nullement de franchir le seuil de ces bourgeois anathématisés pourvu qu'ils sachent endosser la tunique de Mécène. J'ai fréquenté, tu ne l'ignores pas, chez quelques-uns de ces bienheureux où je savais rencontrer quelques esprits très aigus. Quelle sensation exquise de les voir glisser comme des songes parmi leurs objets d'art, leurs toiles authentiques ou fausses, mais toujours visiblement signée, les fanfares de leurs mille et uns livres ! Femmes et maîtresses font éclater aux soleils des girandoles l'orient de leurs divines omoplates et des ombres diligentes et serves s'empressent à cueillir sur leurs lèvres l'amorce de leurs désirs. Vient une heure où le propriétaire de toutes ces merveilles, élevant au cristal des lustres l'or vieil et brûlant d'un puissant armagnac, s'exclame : " Que voulez-vous, on ne peut pas vivre sans poésie ! »
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}