Par contre, les pensées d'Opal, jaillies du terreau d'un cerveau unique et fertile, s'enchaînaient avec fluidité et élégance. Ses phrases étaient soigneusement construites afin d'accueillir avec précision, mais aussi avec grâce des citations tirées du texte original. Jamais elle n'utilisait des blocs de citations pour noircir du papier, contrairement à ses camarades paresseux. (...) Opal écrivait comme si le livre qu'elle commentait était important et, d'une certaine manière, coïncidait avec son expérience du monde. Nate se trouvait, à défaut d'un terme plus approprié, en présence d'une voix. (p90)