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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
A son premier séjour à Madrid, en 1764, Goya alors âgé de 18 ans, découvrit une ville dont la vie artistique était marquée par deux courants opposés, le néo-classicisme et le baroque, dont les champions étaient respectivement Anton Raphaël Mengs, un jeune Allemand, et Giambattista Tiepolo, peintre vénitien déjà au terme d’une longue carrière. … Goya et ses compatriotes devaient choisir entre ces deux styles. .. Goya… guidé par un instinct qui le poussait vers un réalisme brutal et par les enseignements qu’il avait su tirer du passé artistique de l’Espagne, acquit peu à peu sa manière propre et inimitable.
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La sérénité et l'entrain qui marquèrent les quatre dernières années de sa vie montrent qu'il était tout à fait prêt pour le grand départ et qu'il estimait avoir bien rempli sa mission d'artiste. Il avait peint son époque et, en même temps, saisi à jamais, comme l'a dit Baudelaire, "le sabbat de la civilisation". En recherchant la liberté artistique qui lui était indispensable pour cette sublime création, il s'était affranchi de toutes les vieilles contraintes, en découvrant, presque par accident, la voie qui débouche sur les grands espaces de l'art moderne. L'homme n'avait pas failli à son génie.
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Toute sa vie, Goya fut hanté par la similitude qu’il voyait entre l’exaltation d’une liesse populaire et la déraison proprement pathologique.
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Goya a été par excellence le peintre des sorcières, des farfadets et autres créatures fantasmagoriques. … Il ne devait jamais échapper à la fascination qu’exerçaient sur son esprit ces créatures de cauchemar, symboles de l’irrationnel et des désordres mentaux.
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(voir les peintures noires)
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Vivant au cœur même du drame quotidien de l’Espagne, Goya observait intensément les hommes, les événements et les institutions qui composaient l’histoire du pays. Dans les premières années de sa carrière, le tribunal de l’Inquisition disposait en Espagne des plus puissants et des plus cruels moyens de répression. Ses jugements s’étendaient aux affaires politiques et sociales aussi bien qu’aux questions religieuses. Le tableau de Goya « Le tribunal de l’inquisition » montre une scène où les accusés portent des habits de pénitents et de grands chapeaux pointus. Leur expression désespérée est celle d’hommes qui se savent condamnés d’avance. On voit dans ce tableau comment Goya savait produire l’effet qu’il recherchait…. Comme la plupart des génies créateurs de son époque, il détestait l’Inquisition, et pour bien traduire ce sentiment il a référé ici le réalisme brutal à la caricature.
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Portrait de la famille du roi Charles IV (Musée du Prado) :
- « N’est-ce point là un chef-d’œuvre d’exécration ? Voyez comme Goya a marqué de son dédain chacun de ces visages. Fallait-il du génie pour qu’une telle œuvre plût au roi, trop stupide pour voir que son peintre le flétrissait aux yeux du monde entier ! » (Ernest Hemingway)
- Charles IV et sa famille nous sont présentés dans tout le faste de leurs costumes d’apparat, ruisselants d’or et de perles, mais le roi et la reine ont le regard vide et sans expression de deux êtres totalement dépourvus de caractère, et tellement insignifiants dans leurs splendides atours que l’on dirait, comme l’a écrit Théophile Gautier, « le boulanger du coin et sa femme qui auraient gagné à la loterie ».
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Goya ne recevait guère de visites à la Quinta delSordo (Maison du Sourd), jolie demeure qu'il avait achetée aux portes de Madrid, en 1819. L'artiste qui allait avoir 73 ans, y vivait en reclus, affaibli par une très grave maladie et prisonnier de sa surdité. L'illustre peintre de Cour qui avait si longtemps brillé dans les salons de la haute société madrilène n'avait plus pour compagnes qu'une gouvernante assez fruste et sa fille -qui était peut être la leur, selon certains.
Quiconque serait entré dans cette maison n'aurait certainement jamais oublié les hallucinantes peintures qui s'y trouvaient.

Ces tableaux saisissants, matérialisaient les émotions profondes de Goya et les visions les plus affreuses de son imagination enfiévrée. Cette fois l'artiste travaillait pour lui seul.... Tout comme les Caprices et les Disparates, les "Peintures noires" révèlent chez Goya un don presque surnaturel pour l'observation de la vie dans ce qu'elle a de plus absurde. Mais elles nous montrent aussi à quel point le peintre percevait l'existence des forces obscures -terreur, angoisse, hystérie- auxquelles nul n'échappe jamais entièrement....
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Il faut toujours se rappeler que Goya était au fond un provincial et qu’il le resta. Fasciné par l’éclat du monde sophistiqué des gens de condition et des beaux esprits, il ne reconnut jamais ce monde comme le sien. Il semble en fait avoir pensé qu’il ne pourrait le dominer que si son talent parvenait à faire oublier la médiocrité de son maintien.
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