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4/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Rita des Roziers est docteur en mathématiques de l’École Polytechnique. Après avoir travaillé à Paris, New-York, Londres et Madrid, elle a posé ses malles pleines de livres et se consacre désormais à l’écriture. Elle défend une littérature ouverte sur le monde où l’exploration de l’intime insuffle impulsion vitale et curiosité, nous plonge en terre inconnue. Tension poétique, féérie et mystère de notre condition humaine sont les ingrédients qu’elle agite tous les jours dans les fioles de son laboratoire.

L’enfance de Parker est son premier roman.

www.lapagederita.com : nouvelles, poésie, essais, chroniques, billets d'humeur et critiques.

Elle est active sur https://twitter.com/LapagedeRita où elle parle de ses lectures et son actualité littéraire
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Rita des Roziers vous présente son ouvrage "L'enfance de Parker" En vente sur https://www.amazon.fr/dp/B0B3BH6T3V


Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Frizzy a perdu depuis longtemps le sens de l'avis réel. Une sorte d'idéologie démocratique la pousse à dire le contraire de ce qu'elle pense.
Le besoin de plaire, ou encore l'irrésistible besoin de paraître originale.
Ou alors un simulacre d'héroïsme.
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Parfois, il y avait une pesanteur qui pressait la terre et j’aurais aimé qu’un vent pharaonique déplace l’horizon. Évidemment pendant tout ce périple, j’ai souvent pensé aux camélias se succédant le long des bras de terre embrassant Howards Hill. Cette cour où les véhicules avancent, accueillis par une étreinte généreuse. J’ai repensé à l’alignement des fenêtres qui se gorgent de soleil, reversent un à un les rayons comme un pot de miel se déverse sur le sol. Ces interminables tintements de vaisselle, clochettes. Nouvelles heures qui s’annoncent. Que la grâce de Dieu relie une à une. Cette alcôve prise d’assaut par un chuchotement. Et les tasses et sous-tasses qui chantent sur le plateau d’argent, émoustillées par une ivresse assagie. Et les divers pots de marmelades et confitures à seize heure trente qui s’en vont racler toutes les contrariétés. Ces contrariété que le ciel ne peut contenir. Ces contrariétés qui parfois avec une perfide majesté glissent jusque sous nos yeux. Brillent de leur mille lames diablotines.
Puis disparaissent.
Mais quel travail mes amis pour arriver à ce résultat ! Quel travail !
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Car, quoiqu’en disent les étrangers, nous savons accueillir nos drames et nos malheurs avec intelligence et dignité. Nous savons que le bonheur et le malheur sont séparés d’une fine membrane et nous nous efforçons de ne pas nous y ruer comme le ferait un latin avec une fourche qui embroche et une pelle qui ramasse les têtes qui roulent. Nous tentons simplement de traverser la membrane avec grâce. De vivre avec grâce.
Mourons avec grâce.
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Gonflant ses joues, Virginia a sifflé le garçon au bout de quelques pas, puis lui a crié qu’elle le retrouverait au même endroit, même heure le lendemain. Le ciel buvait à toute vitesse les derniers rayons. Je ne m’étais pas aperçu qu’avec la distance parcourue, le crépuscule n’était plus le même ici, mais dispensait une joyeuse fulgurance sur des points çà et là, choisis avec une minutie consternante malgré l’absence d’arbres, d’abris, de bâtiments. Cette lumière avait une couleur particulière, je n’en avais jamais vu de semblable pousser les rideaux du Hopeshire. Voletant nonchalante le long des crêtes de la lande, elle haranguait le soleil furtif avec une énergie bondissante, soudain s’accrochait à un point singulier et l’entourait d’éclats divins. Le vent même avait une voix venue du fond des âges, ténébreux et mélancolique, un mélange de chants et de pleurs lointains mais joyeux comme une quête assouvie. D’une intense et irrésistible appréhension, il comblait le silence, un silence de terre et d’eau.
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Le soleil teintait ses cheveux d’un halo poudreux. Elle a levé un visage aux joues immensément creuses et nous a regardés avancer, immobile. Puis elle s’est jetée dans les bras de Frizzy. « Je sais, il t’a promis monts et merveilles ! » Virginia s’est séché le visage traversé de sillons, puis nous a montré à quelques pieds du sol les carreaux d’une maison romaine. « Ce n’était pas répertorié dans le livre. » Le dallage couvert de sable d’une teinte terne semblait richement décoré et l’on pouvait imaginer que les couleurs avaient été splendides dans une autre vie, que les sources de jouissance avaient été innombrables. Des fêtes ou funérailles, repas colorés, coupes de fruits à l’ombre de gigantesques rôtis luisants. Une cuisse galbée d’où suinte un jus de viande sombre et parfumé. Là une volaille à la poitrine rebondie ruisselante de chaleur – à cela près que seule l’odeur de la terre humide remontait, froide et inquiétante.
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